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A.Blinken à Rabat : Quid des dividendes de la normalisation avec Israël ?

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Antony J. Blinken, chef de la diplomatie des Etats-Unis, est attendu lundi à Rabat, avant son déplacement à Alger. Le déplacement du chef de la diplomatie US dans le Royaume intervient après son séjour en Israël où il a participé au sommet du Néguev à Sde Boker, regroupant Israël, Egypte, Maroc, EAU et Bahreïn, et rencontré le Premier ministre israélien Naftali Bennett, ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie.

A Rabat, il est prévu que A. J. Blinken rencontre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, pour un échange de points de vue sur les questions politiques régionales et la coopération bilatérale. Le secrétaire d’Etat devrait également dialoguer avec les dirigeants de la société civile marocaine et participer à un engagement médiatique. Cette visite, précise un communiqué du Département d’Etat US,  est placée sous la thématique de « l’engagement en faveur de la sécurité et de la prospérité ». La question qui se pose à ce sujet est la quantification des dividendes que le Maroc pourrait tirer d’une normalisation à la hussarde avec l’entité sioniste.

Le document publié par l’US Departement à l’occasion relate la relation de longue date entre le Maroc et les Etats-Unis qui remonte au Traité de paix et d’amitié de 1787, lorsque le Maroc est devenu la première nation à reconnaître les États-Unis.  Il fait état en outre du   partenariat stratégique bilatéral entre les États-Unis et le Maroc en matière de paix, de sécurité et de prospérité régionales.

Le communiqué met en avant le pacte quinquennal permettant au Maroc d’élargir les possibilités d’éducation et d’emploi pour les jeunes dans tout le Royaume, ainsi que la productivité des terres et les droits fonciers des femmes dans les zones rurales. Il fait état de l’excellence des relations diplomatiques maroco-israéliennes et indique que les Etats-Unis sont déterminés à élargir les domaines de coopération bilatérale avec le Maroc et explorer la future coopération américano-marocaine.

Les États-Unis et le Maroc ont exprimé leur intention de poursuivre une solide coopération antiterroriste et apprécient le Maroc en tant que partenaire stable et exportateur de sécurité, pour son leadership du Forum mondial de lutte contre le terrorisme et pour son rôle de soutien dans la Coalition mondiale pour le vaincre.

Sur le plan militaire, les responsables marocains ont déjà commencé à planifier le Lion d’Afrique de cette année, le plus grand exercice militaire en Afrique et une composante essentielle du partenariat de sécurité américano-marocain. L’exercice 2021, qui a eu lieu en juin dans tout le Royaume, était le plus important depuis le début de l’événement de formation annuel en 2004.

Quant au Sahara les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, et une approche potentielle pour répondre aux aspirations du peuple du Sahara occidental. Les États-Unis soutiennent Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, dans la conduite du processus politique pour le Sahara occidental, sous les auspices des Nations Unies.

Par ailleurs, le Maroc et les États-Unis comprennent l’importance cruciale de travailler ensemble pour faire face à la crise climatique et reconnaissent son leadership dans l’action climatique dans la transformation des énergies renouvelables qui représentent désormais 45 % de toute la production d’électricité. L’engagement du Royaume à atteindre 52 % de la capacité d’énergie renouvelable produite d’ici 2025 est impressionnant et le monde devrait en prendre note. En outre, le Maroc envisage d’égaler l’engagement du gouvernement américain à zéro carbone net d’ici 2050.

La visite du Chef de la diplomatie américaine A. Blinken au Maroc intervient juste après le sommet du Néguev à Sde Boker qui a eu lieu dans l’un des derniers kibboutz du pays dans le désert israélien auquel a pris part, et c’est une première, le chef de la diplomatie marocaine. « J’espère qu’on se reverra bientôt dans un désert différent mais avec le même esprit » a déclaré le ministre marocain à ses homologues. Israël, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte ont pris part à cette réunion supervisée par les USA, parrains des fameux accords d’Abraham, conclus du temps de Donald Trump. Accords scellant la normalisation avec Israël après ceux de Camp David et de Wadi Araba. Pour rappel, la Jordanie qui est liée à Israël par ce dernier accord de paix, a choisi de bouder la rencontre du Neguev. Le roi hachémite ayant choisi, lui, de se rendre au chevet de l’Autorité palestinienne, à Ramallah.

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