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Abou Walid al-Sahraoui, ex-Polisario, liquidé : Daech perd sa tête dans le Sahel

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Les troupes françaises déployées dans l’espace sahélo-saharien ont réussi, avec l’annonce de la liquidation d’al-Sahraoui, un coup de maître. Le chef de l’Elysée s’est félicité de ce « succès majeur » qui couronne la lutte anti-terroriste menée par la France au Sahel. Au Maroc, la thèse défendue quant aux accointances entre les séparatistes du Polisario et les djihadistes dans le Sahel se trouve confortée.

Après une longue traque, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, ex-élément du Polisario, qui a rejoint les rangs de Daech en 2015 pour être propulsé leader du prétendu « Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) » a été éliminé par les forces françaises encore déployés dans l’espace sahélo-saharien. Le coup est singulier au point que l’annonce de sa mort a été annoncée par le chef de l’Etat français lui-même. Emmanuel Macron a qualifié de « succès majeur » l’opération qui entre dans le cadre du « combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel ».
Figurant depuis 2018 sur la liste récapitulative du Conseil de sécurité de l’ONU qui le désignait pour son affiliation avec les groupes terroristes de Daech et traqué pour son implication dans de nombreuses opérations terroristes, Washington a mis sa tête à prix en 2019 offrant une récompense 5 millions de dollars à quiconque pourrait donner des informations permettant de l’identifier ou de le localiser.
Sans révéler le lieu où le piège s’est refermé sur Abou Walid considéré par Paris comme « ennemi prioritaire » depuis 2018, Florence Parly, ministre française des Armées, indique qu’il est mort «lors d’une frappe de la force Barkhane». D’après les informations relayées par les médias français, on fait endosser au terroriste liquidé la majorité des attaques meurtrières réalisées dans la zone des trois frontières, aux confluences du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Issu d’une famille fortunée, relate The Conversation, l’enfant de Laâyoune, né en 1973, année durant laquelle l’annonce de la création du Polisario a été faite, sa famille a fui vers l’Algérie au début des années 90 pour rejoindre un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf. C’est là où Abou Walid intégra le Polisario pour recevoir une formation militaire, avant de prendre ses distances avec le front séparatiste «sur fond de promesses d’un référendum de l’ONU sur le statut du Sahara occidental». Il se serait alors adonné au commerce avec les communautés arabes maliennes en sa radicalisant au passage avant de participer à la fondation du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) en 2010 après la scission d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Promu «émir», il a guerroyé au Mali en lançant plusieurs attentats terroristes et en réalisant des prises d’otages.
Se rapprochant des «Signataires par le sang», le groupe Al-Mourabitoune est sorti de l’ombre en 2013, ce groupe djihadiste salafiste allait revendiquer la paternité de plusieurs prises d’otage et d’attentats. Après des désaccords avec le leader du groupe, Mokhtar Belmokhtar, Abou Walid a rejoint en 2015 l’EIGS, l’enseigne Daech devant plus alléchante dans le registre des organisation terroristes. L’EIGS a été classé « ennemi numéro un » lors du sommet du G5 Sahel de Pau en janvier 2020.

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