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Accidents de la circulation : Un coût annuel de 19,5 Mrds DH

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Le coût socio-économique annuel des accidents de la route au Maroc est estimé à environ 19,5 Mrds DH, a indiqué, jeudi, Benaceur Boulaajoul Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA).

Intervenant dans un webinaire portant sur le coût de l’insécurité routière, B. Boulaajoul a affirmé que l’étude du coût socio-économique des accidents de circulation est « très complexe », estimant que le coût d’un décès résultant d’un accident de la route au Maroc s’élève aujourd’hui à environ 3 MDH.
Et de rappeler les efforts considérables consentis en matière de sécurité routière au Royaume, depuis la mise en place de la stratégie nationale de la sécurité routière en 2003, suivie d’une deuxième stratégie pour la période 2017-2026, visant à réduire de moitié le nombre de décès au niveau des accidents de la circulation. « L’objectif est loin d’être réalisé, avec seulement une baisse de 4% comparativement à l’année de base de la stratégie », a déploré B. Boulaajoul, ajoutant qu’un travail énorme est encore à mener dans ce sens.
Le DG de la Narsa a également souligné que la sécurité routière est un chantier qui devrait impliquer toutes les parties prenantes, notamment, les secteurs privé et public et la société civile, expliquant que le point fort du Maroc dans la gestion de la sécurité routière, se matérialise par une collaboration étroite entre l’ensemble des acteurs concernés. La création de la NARSA témoigne aussi du travail institutionnel mené par le Royaume dans ce sens, a-t-il relevé, ajoutant que l’agence mène un travail énorme et qu’elle a pu réaliser des résultats honorables, notamment, en maîtrisant la sinistralité.
Pour sa part, Maryam Bigdeli, représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé au Maroc (OMS), a affirmé que la sensibilisation à la sécurité routière est l’affaire de tous, faisant remarquer que la sécurité routière nécessite une approche globale et multisectorielle, au regard de la multitude d’acteurs qui doivent être sensibilisés à ce fléau. Elle a également mis en exergue l’impact des accidents de la route sur les services d’urgence et les besoins en sang, d’où l’impératif d’avoir un service d’urgence de qualité, appelant à fournir davantage d’efforts, non seulement en matière des investissements en infrastructure, mais, également, dans la formation des médecins d’urgence.
De son côté, Bachir Baddou, Directeur Général de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance, a fait savoir qu’environ 11 Mrds DH d’indemnisations ont été versées en 2019, dont 35% destinés aux dégâts matériels. De même, il a fait état d’une très forte amélioration observée ces dernières années, à cause de la transformation d’un nombre d’accidents corporels qui deviennent de plus en plus matériels, expliquant que la proportion du nombre d’accidents matériels augmente par rapport au nombre d’accidents qui entraînent des décès, grâce notamment, aux efforts menés par l’agence NARSA.
Mark Navelais, spécialiste principal des transports au sein de la Banque Mondiale, quant à lui, a affirmé que la sécurité routière fait partie des gros agendas transversaux que la BM promeut à travers toutes ses opérations, rappelant la mise en place par la Banque d’un fonds global de la sécurité routière, où des montants conséquents ont été mobilisés en faveur des activités relatives à la sécurité routière.

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