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Accord sur le nucléaire iranien : Le tout ou rien, clame la diplomatie iranienne

A vienne, soit on « s’entend sur tout, soit-on ne s’entend sur rien », telle est la devise que le gouvernement iranien d’Ebrahim Raïssi compte suivre pour les négociations sur le nucléaire iranien qui devraient être relancées le 29 novembre prochain.

Lancée par le ministère iranien des Affaires étrangères par la voix de son porte-parole, Saïd Khatibzadeh, l’idée fait son chemin.
« Tout ce qui avait été atteint lors des précédents cycles de négociations n’a été qu’un projet », a déploré le diplomate iranien lors d’un point de presse organisé lundi 8 novembre, estimant que les États-Unis devraient « prouver qu’ils ont des garanties qu’ils n’abandonneront pas à nouveau l’accord si les pourparlers réussissent à le relancer ».
Sous le mandant de Donald Trump, les Etats-Unis s’étaient retirés unilatéralement de l’accord, en 2018, trois ans après sa conclusion et ont rétabli des sanctions sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. Avec l’avènement de Joe Biden, aucune modification n’a encore été introduite dans l’approche américaine du dossier nucléaire iranien. Il a récemment allongé la liste des sanctions US.
Si la République islamique semble se faire prier pour revenir aux pourparlers, elle exige des garanties. Dont celles de suspendre les sanctions qui ont été décrétées, de donner des garanties que Washington ne sortira pas du nouvel accord conclu… Au cours des cycles précédents, les choses étaient arrivées à une « impasse sur plusieurs questions, en raison de l’entêtement et de l’insistance de l’Amérique à poursuivre la politique de Trump et à maintenir certaines de ses sanctions », a tenu à préciser S. Khatibzadeh, notant que Washington « a besoin d’une décision politique pour mettre fin à l’héritage illégal et honteux de Trump. »
Tout en assurant qu’il va falloir donner à Washington une autre opportunité de revenir aux accords internationaux, il a toutefois, stipulé que l’Iran « ne négociera avec personne concernant les affaires régionales ».
Washington insiste pour mettre sur la table des négociations le dossier du programme balistique qui a connu des progrès considérables et du rôle régional de l’Iran. Ce dernier étant un pilier essentiel de l’axe de résistance qui regroupe des organisations et des pays et des personnalités farouchement hostiles
Durant sa conférence de presse, le responsable iranien a accusé « des pays et des régimes de profiter de l’espace cybernétique pour lancer des attaques, mais ils ont reçu des réponses douloureuses ». Revendiquant les récentes cyberattaques contre des sociétés israéliennes attribuées à des hackers iraniens.
Concernant la crise entre l’Arabie saoudite et le Liban, sur fond de déclarations du ministre libanais de l’Information George Kordahi et de l’escalade saoudienne et du Golfe qui s’en est suivie, S. Khatibzadeh a déconseillé à Riyad de recourir au blocus, assurant « qu’il ne fonctionne pas », en appelant à « résoudre les différends par la diplomatie ».
Il s’est aussi prononcé sur le cas de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, un directeur de projet de la Fondation Thomson Reuters détenu depuis 2016 à Téhéran et dont la libération est réclamée en boucle par les Occidentaux, au nom des droits de l’homme. « Certaines parties occidentales exploitent le dossier des droits de l’homme à des fins politiques. Ces mêmes pays occidentaux défendent l’indépendance de leur pouvoir judiciaire et n’accepte pas l’ingérence du politique dans les affaires judiciaires » a-t-il conclu.

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