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Addiction européenne au gaz russe : Les Américains plus conciliants…

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Washington tempère les appels européens pour interdire les importations des hydrocarbures russes de crainte qu’ils n’affectent le monde entier. Alors que les divergences persistent au sein de l’Union européenne sur cette affaire.

Une interdiction par l’Europe des importations de gaz et pétrole russe risque de faire flamber les prix de l’énergie dans le monde, a averti jeudi Janet Yellen, secrétaire américaine au Trésor, appelant à réduire la dépendance européenne «sans pénaliser la planète entière».

«Nous devons être prudents avec une interdiction européenne complète des importations de pétrole», a indiqué la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden, lors d’une conférence de presse organisée au département du Trésor.
«Si nous pouvions trouver un moyen de le faire, sans nuire à l’ensemble du globe par la hausse des prix de l’énergie (qui en découlerait), ce serait l’idéal et c’est une question à laquelle nous essayons tous de réfléchir ensemble», a-t-elle détaillé.

Les pays européens cherchent à réduire leur dépendance au pétrole et aux gaz importés de Russie, pour la sanctionner après l’opération russe en Ukraine destinée officiellement a « dénazifier » ce pays mais surtout à empêcher qu’il ne rejoigne l’Otan et ne constitue une menace pour la Russie . «Cela augmenterait clairement les prix mondiaux du pétrole, cela aurait un impact néfaste sur l’Europe et sur d’autres parties du monde», a mis en garde J. Yellen.
«Dans le cas du pétrole et du gaz naturel, la situation de l’Europe est clairement différente de celle des États-Unis. Nous avons interdit les importations russes d’énergie de tous types, mais nous importions très peu de Russie. Ce n’est pas vrai pour l’Europe», qui, a précisé la ministre «doit clairement, à moyen terme, réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie».

En 2021, Moscou a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l’UE. Cette dernière a par ailleurs décidé le 8 avril de cesser ses achats de charbon à la Russie, un embargo qui entrera en vigueur début août, 120 jours après la publication du nouveau paquet de sanctions au journal officiel de l’UE.

Invité de la chaine de télévision française BFMTV, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie a assuré que la décision de cesser les importations de gaz russe n’est pas du tout sur la table des discussions entre les pays de l’Union européenne, car il y a toujours des Etats qui refusent de le faire. Le président français « n’a pas mis le gaz sur la table car on sait que pour un certain nombre d’Etat européens, ce serait tout simplement toute leur activité économique qui serait à l’arrêt », a-t-il dit. Ce qui est invoqué est surtout l’interdiction d’importation du charbon et du pétrole, précise-t-il.

Et puisque la fin du charbon russe a été acté, « ce qui est aujourd’hui sur la table, c’est l’interdiction d’importation de pétrole venu de Russie » poursuit B. Le Maire. « C’est la première source de devises pour la Russie. C’est 700 millions de dollars de ressources financières par jour. » Mais selon lui, il y a encore « des résistances, des inquiétudes » estimant qu’elles sont légitimes et il faut y répondre. Tout en assurant que cette affaire serait réglée dans quelques semaines, il a refusé de donner de dates précises « car les enjeux sont extrêmement importants pour notre économie», a-t-il conclu.

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