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Affaire J. Assange : N. Melzer s’inquiète du procès en cours au Royaume Uni

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Pour le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, les derniers rebondissements juridiques autour de l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis n'augurent rien de bon pour le fondateur de Wikileaks.

Dans le cadre de débats organisés à l’issue des projections du film «Hacking Justice» à l’Espace Saint-Michel à Paris, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, est intervenu jeudi en visioconférence pour donner son éclairage sur l’affaire Assange. Il a notamment évoqué les récents rebondissements judiciaires autour de la demande d’extradition américaine contre le journaliste.
N. Melzer a notamment révélé lors de cette intervention que dix jours avant la dernière audience en appel des Etats-Unis contre J. Assange, tenue les 27 et 28 octobre, l’un des deux juges qui devaient siéger a été changé à la dernière minute. Et c’est le Chief justice of England and Wales, Lord Ian Burnett, «le juge le plus haut placé en Angleterre», qui a été nommé pour statuer sur l’appel américain.
I. Burnett est le juge qui avait refusé l’extradition du militant et hacker britannique Lauri Love en raison de son syndrome d’Asperger et du risque qu’il se suicide s’il venait à être extradé. «Donc, c’est exactement comme pour Assange», note N. Melzer qui cependant ne voit rien de rassurant dans la nomination du juge I. Burnett. «Certains supporters d’Assange y ont vu une bonne nouvelle. Personnellement, malheureusement, je vois ça plutôt comme un danger. Avec le précédent de L. Love, un juge junior n’aurait pas pu prendre une autre décision que celle prise par Lord Burnett», analyse le rapporteur de l’ONU, juriste de profession. Pessimiste sur l’issue du procès, N. Melzer n’a exprimé que peu d’espoir quant à l’évolution du cas juridique du lanceur d’alerte. «Je pense que les Américains, les Anglais, les Suédois, n’ont pas investi des dizaines de millions de dollars dans la persécution d’Assange et l’intimidation des journalistes pour maintenant le relâcher pour des questions médicales ou juridiques», regrette-t-il. Le seul obstacle à une extradition du fondateur de Wikileaks pourrait être, selon lui, la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, mais tout dépendra de la manière dont le sujet lui est posé.

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