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Agence juive en Russie : Lorsque Moscou met à rude épreuve les nerfs des Israéliens

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Un haut responsable israélien a commenté la décision de la Russie de fermer les bureaux de l’Agence juive. « Si les bureaux de l’Agence juive ont effectivement été fermés, alors l’ambassadeur israélien devrait être convoqué de Moscou pour des consultations », a-t-il cru bon de souligner.

« Nous sommes dans une vraie bataille, il ne s’agit pas de fermer McDonald’s », a ajouté le responsable dans une interview avec le quotidien israélien Yediot Aharonot, notant que « la fermeture de l’agence sous une couverture légale est une question politique, à laquelle nous ne pouvons pas rester silencieux ».

Plus tôt dans la journée, Yair Lapid, Premier ministre, avait confirmé que « la fermeture du bureau de l’Agence juive en Russie constitue un événement grave qui affecterait les relations avec Moscou ». il a également donné « des instructions pour préparer une équipe juridique prête à se rendre à Moscou, dès que la Russie acceptera de tenir des pourparlers à cet égard », a en outre rapporté l’agence Bloomberg.

Les médias israéliens ont révélé, début juillet, que le gouvernement russe avait adressé une lettre à l’Agence juive, lui sommant à cesser toutes ses opérations dans le pays, estimant que « la décision russe pourrait porter atteinte à la capacité des Juifs russes à émigrer ». Et d’ajouter que « le président russe Vladimir Poutine avait signé, le 15 juillet, une nouvelle loi russe paralysant les organisations juives et israéliennes ». Une perspective qui fait craindre que « la nouvelle loi pourrait créer une situation impossible pour le travail des organisations juives et israéliennes en Russie ».

Les médias israéliens ont évoqué « une grande tension entre la Russie et Israël », sur fond d’informations en provenance de Moscou selon lesquelles les travaux de l’Agence juive avaient été suspendus.

Si nombre d’analystes considèrent que ce tour de vis russe s’explique par l’attitude adoptée par Tel-Aviv face au conflit en Ukraine, le soutien sioniste apporté à Kiev ne se dément pas, il n’en reste pas moins qu’il ne s’agit-là que de la goutte qui a fait déborder le vase. Pour rappel, la tension entre Moscou et Tel-Aviv a pris de l’ampleur depuis que l’armée israélienne a cru bon de multiplier les attaques contre la Syrie, ce qui réduit en partie les efforts menés par les Russes pour stabiliser la situation dans ce chaudron moyen-oriental.

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