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Alger ferme les vannes face à Madrid : La guerre du gaz a démarré…

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L'Algérie est passée à l’action en diminuant la semaine dernière de près d'un quart la quantité de gaz livré à l'Espagne. C'est ce que révèle la presse ibérique alors qu'Alger, gros fournisseur du gaz pour l'Europe, s’active en silence pour multiplier les pressions sur Madrid, économiques pour l’essentiel, pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la nouvelle politique marocaine de l’Espagne.

Alger avait mis en garde Madrid en lui signifiant la rupture du contrat de fourniture de gaz à l’Espagne si cette dernière venait à l’acheminer « vers une destination tierce, non incluse dans l’accord ». Récemment, Madrid avait informé les autorités algériennes qu’elle allait livrer du gaz au Maroc via le Gazoduc Maghreb-Europe GME, produit « qui ne proviendrait pas de l’Algérie ». Affirmation qui ne semble pas convaincre les autorités algériennes qui affichent leur mécontentement à l’endroit de Madrid depuis le gouvernement de Pedro Sanchez a décidé à la mi-mars de soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.

Le rapport quotidien, de contrôle du niveau d’arrivée du gaz via le gazoduc Medgaz indique que le niveau actuel de livraison est le plus bas depuis le début de l’année.   Le 19 mars, en réaction à la nouvelle position espagnole vis-à-àvis du dossier saharien, Alger avait rappelé son ambassadeur à Madrid et cessé de coopérer sur le retour des migrants interceptés en mer en cherchant à atteindre l’Espagne à partir de côtes algériennes.

Dans ses pressions sur l’Espagne, Alger a mis des obstacles bureaucratiques aux importations de bétail Espagnol, causant aux éleveurs des pertes en millions d’euros, avant de verrouiller son marché face aux produits espagnols.

Assurances espagnoles

Teresa Ribera, ministre espagnole de la Transition écologique et du défi démographique a demandé à Enagás, en sa qualité d’opérateur et gestionnaire du système gazier espagnol, de mettre en place un système permettant de garantir l’origine du gaz arrivant en Espagne afin que le gaz exporté vers le Maroc ne soit pas d’origine algérienne.

Enagás serait à l’œuvre depuis plusieurs jours pour développer ce système, révèle el périodico de la energia, afin de satisfaire le régime algérien qui s’oppose catégoriquement à ce que son gaz soit redirigé vers le Maroc.

Cette nouvelle procédure devrait être approuvée dans les prochaines semaines pour satisfaire l’Algérie et pouvoir ainsi exporter du gaz vers le Maroc, privé de l’approvisionnement algérien depuis le 31 octobre 2021, alors que le contrat de fourniture de gaz du gazoduc Maghreb-Europe n’a pas été renouvelé.

Du côté d’Enagás on assure déjà travailler sur la nouvelle procédure afin que le gaz naturel liquéfié acheté par le Maroc puisse être injecté dans le réseau gazier espagnol, puis exporté vers le Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe, sans interférence avec le gaz venu d’Algérie.

«Les quantités de gaz naturel algérien livrées en Espagne, dont la destination n’est pas autre que celle prévue dans les contrats, seront considérées comme un non-respect des engagements contractuels. Elle pourrait donc entraîner une rupture du contrat liant Sonatrach à ses clients espagnols», avait averti le gouvernement algérien après l’annonce de l’exportation de gaz de l’Espagne vers le Maroc. «L’engagement pris avec l’Algérie est que pas une seule molécule de gaz arrivant au Maroc ne peut être imputée à du gaz provenant d’Algérie», a rapidement déclaré T. Ribera pour rassurer Alger sur la question.

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