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Alors que V. Poutine parle de tragédie : J. Biden s’acccroche au succès du retrait US d’Afghanistan

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Les vingt années de guerre et de présence américaine en Afghanistan ont constitué une « tragédie » pour ce pays, a estimé ce mercredi le président russe Vladimir Poutine, au lendemain du retrait des Etats-Unis. Prenant à contre-pied les assurances de Joe Biden, locataire de la Maison Blanche, qui considère le retrait US comme un succès.

« Durant 20 ans les soldats américains étaient présents sur ce territoire, 20 ans à tenter de (…) +civiliser+ les gens qui y vivent, d’y implanter leurs normes et standards de vie », a commenté V. Poutine lors d’une rencontre avec des jeunes retransmise à la télévision. « Le résultat est une tragédie, des pertes pour ceux qui ont fait ça, les Etats-Unis, et plus encore pour les gens vivant sur le territoire de l’Afghanistan », a-t-il ajouté, lors d’un déplacement dans l’Extrême Orient russe.
Quant à l’avenir du pays après le retrait des Américains et de leurs alliés, le chef du Kremlin a jugé « impossible d’imposer quoi que ce soit depuis l’étranger ». Tout en ajoutant que « la situation doit mûrir, et si l’on veut qu’elle mûrisse plus vite et mieux il faudra aider les gens ».
Les autorités russes ont adopté une attitude assez conciliante à l’égard des Taliban, reconnaissant leur victoire tout en les appelant à un « dialogue national » pour former un gouvernement représentatif. Même si Moscou les considère toujours comme un groupe « terroriste », ce qui ne l’a pas empêché de dialoguer depuis des années avec eux, la Russie n’a l’intention de reconnaître l’autorité des Taliban en Afghanistan que s’ils donnent des gages suffisants.
La Russie s’inquiète en particulier pour la sécurité des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, limitrophes de l’Afghanistan, et d’y voir émerger de nouveau des groupes inspirés des Taliban ou soutenu par eux. Moscou veut également éviter un afflux régional de réfugiés ainsi qu’un nouvel essor du trafic d’opium et d’héroïne.
Succès pour J. Biden
«La meilleure décision» pour les États-Unis, quitter l’Afghanistan: en première conférence de presse après le retrait américain, Joe Biden a salué l’«extraordinaire succès» de la mission. Au lendemain du départ de Kaboul du dernier soldat américain après 20 ans de présence militaire des États-Unis sur place, le président US a précisé qu’entre 100 et 200 Américains se trouvaient encore sur le sol afghan.
«Le résultat, c’est que 90% des Américains qui se trouvaient en Afghanistan et souhaitaient partir ont pu partir», a-t-il fait savoir. «Pour les Américains qui restent, il n’y a pas de date butoir. Nous restons déterminés à les faire sortir s’ils veulent sortir», a-t-il ajouté. Dans le même temps, les États-Unis n’en ont «pas fini» avec les éléments de Daesh au Khorassan, a-t-il mis en garde.
J. Biden a critiqué l’incapacité du gouvernement afghan déchu à organiser la riposte à l’offensive des Taliban, qui a contraint les États-Unis et leurs alliés de l’Otan à une évacuation en urgence humiliante.
Il a par ailleurs souligné le rôle joué par son prédécesseur, Donald Trump, dans la situation actuelle. L’accord conclu par l’administration Trump avec les Taliban a permis «la libération de 5.000 prisonniers l’an dernier, y compris certains des principaux officiers taliban, qui figurent parmi ceux qui ont pris le contrôle» du pays, a-t-il souligné. «Au moment où j’ai pris mes fonctions, les Taliban se trouvaient militairement dans leur plus forte position depuis 2001 puisqu’ils contrôlaient près de la moitié du pays», a-t-il ajouté.
Le départ lundi des dernières troupes américaines d’Afghanistan, 16 jours après la prise de Kaboul, la capitale, par les Taliban, a mis fin à deux décennies de présence des États-Unis sur le sol afghan.

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