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Appelant à venger la mort de Q. Suleimani et A.M. Al Mohandis : H. Nasrallah impute la déstabilisation à Riyad et Washington

Le secrétaire général du Hezbollah, a vivement critiqué, lundi 3 janvier, le pouvoir de Riyad. Dans un discours à l’occasion du 2ème anniversaire du martyre du chef de l’axe de la résistance et de la force Qods, le général Qassem Soleimani, du numéro deux du Hachd al-Chaabi et de leurs compagnons, il a soldé ses comptes avec la monarchie wahhabite qu’il assimile à un véritable vecteur du terrorisme au service de Washington.

En rendant hommage à Haj Qassem Soleimani et Abou Mahdi Mohandess et à leurs compagnons iraniens et irakiens, dont le convoi a été bombardé et revendiqué par les USA, Hassan Nasrallah a rappelé que cet assassinat, commis le 3 janviers 2020 non loin de l’aéroport de Bagdad, a eu des conséquences en Iran et dans la région et « ses répercussions se poursuivent jusqu’à nos jours ».
S’adressant aux Irakiens, le chef du Hezbollah a tenu à rappeler que « le meurtrier qui a occupé l’Irak, tué des dizaines de milliers d’Irakiens, pillé les richesses de l’Irak, commis des exactions et des tortures, notamment dans la fameuse prison d’Abou Ghraib, ce sont les USA. Et grâce à la résistance, ils ont retiré leurs troupes en 2011. Et c’est eux qui ont après crée Daech, conformément aux aveux de Trump, Pompeo et des hauts responsables militaires aux Etats-Unis, et ce comme alibi pour faire revenir leurs troupes en Irak ». Et de rappeler que « le martyr Soleimani a protégé et défendu l’Irak, qui jouit en grande partie de la sécurité et de la stabilité, grâce au sang de ces martyrs. Y a-t-il une personne sensée qui assimile les Etats-Unis à la République islamique d’Iran qui a soutenu et protégé l’Irak ? »
Et de rappeler, non sans amertume, que certains en Irak agissent comme si l’Américain était l’ami et l’Iranien l’ennemi, H. Nasrallah a aussi fait référence à d’autres qui estiment que le régime saoudien et l’Iran sont tous deux des amis. « Depuis 2003 jusqu’à la défaite de Daech en Irak, il y a eu des milliers d’attentats suicides contre les Irakiens, de toutes les confessions. Le prince héritier saoudien à l’époque, Nayef Ben Abdel Aziz, a reconnu en personne que des milliers de jeunes saoudiens sont allés en Irak pour mener des attentats suicides. La pensée de Daesh est inspirée de la pensée wahhabite saoudienne, selon Mohammad Ben Salman », a-t-il rappelé. Comment dès lors « peut-on traiter à même pied d’égalité le martyr et le meurtrier », s’est-il interrogé alors que « les services de sécurité irakiens savent très bien que les services de renseignement saoudiens ont envoyé des voitures piégées en Irak et des kamikazes ».
Pour H. Nasrallah, le combat des martyrs ne doit rester vain. A ses yeux, « toute tolérance, aveuglement, et falsification de la présence des forces américaines (restantes) en Irak constitue un nouveau meurtre de Qassem Soleimani, d’Abou Mahdi Mohandes et des martyrs. »
Bifurquant sur la Palestine, il a brossé un tableau exhaustif de ce qui s’y déroule. « Il y a des massacres, des milliers de détenus ainsi que des grévistes de la faim, des déplacements forcés, des camps de refugiés, un blocus contre Gaza depuis 15 ans encerclant deux millions de personnes, au su et au vu de la communauté internationale qui brandit le slogan des droits de l’homme et du dialogue des civilisation. Des millions de Palestiniens sont dans la diaspora, des agressions israéliennes sont commis quotidiennement en Cisjordanie et à AlQods », a-t-il rappelé. Pour dire tout haut que ce sont bel et bien « les États-Unis sont responsables de tous les crimes d’Israël en Palestine et dans la région parce que c’est eux qui financent, soutiennent, arment, protègent et obligent les pays du monde à normaliser leurs relations avec Israël ».
Pour déciller ceux qui refusent de voir la vérité en face, il a assuré que « depuis 1948 jusqu’à nos jours au Liban, ce sont les USA qui assument la responsabilité de toutes les guerres israéliennes, massacres, tortures, détention des Libanais, occupation, et menaces de détruire le Liban ».
En Syrie, là où le Hezbollah a bataillé aux côtés de Damas, « il y a eu des centaines de milliers victime à l’issue de la guerre (US) déclenchée en 2011. Daech, al-Nosra et certains pays arabes étaient des outils. Celui qui supervisait la guerre c’était l’ambassadeur US en Turquie, selon les aveux de l’ex-chef de la diplomatie qatari Hamad ben Jassem », a rappelé H. Nasrallah. Tout en ajoutant que ce pays voisin et son peuple « sont confrontés aujourd’hui à une dure crise économique, en raison de la loi César américaine qui interdit aux investisseurs d’investir et de construire la Syrie ». Et pour clouer le rivet, il a relevé que «ceux qui occupent une partie importante du territoire syrien à l’est de l’Euphrate, avec ses puits de pétrole et ses vastes plaines, ce sont les forces américaines qui ont tué Qassem Soleimani et Abu Mahdi Al-Mohandes. »
Quant au dossier yéménite rythmé par sept ans de guerre et de massacres, H. Nasrallah a signalé que « les bombardements ont repris en force contre les installations civiles pour camoufler leur défaite sur d’autres fronts (Ma’reb). Les USA sont les premiers responsables, vu qu’ils soutiennent l’Arabie dans cette guerre. Si les USA ordonnent l’Arabie de mettre fin à cette guerre, osera-t-elle poursuivre son agression. L’Arabie saoudite est un outil des USA. » Plus, a ses yeux, elle est à l’avant-garde des pays qui se sont tenus derrière les groupes takfiristes qui ont combattu en Syrie et dans les jrud libanais d’Ersal et dans la vallée de la Bekaa. « C’est l’Arabie saoudite qui a débuté l’agression et la guerre, et c’est elle qui a conspiré. Et ce n’est pas le Hezbollah qui est allé combattre l’Arabie saoudite. » Et de rappeler au roi saoudien que « le terroriste est celui qui a exporté l’idéologie wahhabite de Daech au monde, et c’est vous, le terroriste est celui qui a envoyé des milliers de Saoudiens pour mener des attaques suicides en Irak et en Syrie. »

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