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Après un putsch réussi : L’UA sanctionne le Burkina Faso :

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Le Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine a décidé de suspendre la participation du Burkina Faso en son sein en raison de la prise de pouvoir des militaires le 24 janvier. La Cédéao avait pris une mesure similaire le 28 janvier.

L’Union africaine (UA) a annoncé lundi la suspension du Burkina Faso de toutes ses activités au sein de l’organisation continentale «jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays», théâtre d’une prise de pouvoir des militaires la semaine dernière.
«Le Conseil décide […] de suspendre la participation du Burkina Faso à toutes les activités de l’UA jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays», a annoncé dans un tweet le Conseil de paix et sécurité, en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA.
Le pays avait également été suspendu le 28 janvier des instances de la Cédéao, comme d’autres pays ayant récemment connu une prise de pouvoir par les militaires, la Guinée et le Mali.
Une délégation de chefs de la diplomatie de la Cédéao était attendue le 31 janvier dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, où elle devrait s’entretenir avec les nouveaux dirigeants, au pouvoir depuis une semaine. Les militaires ont pris le pouvoir le 24 janvier et placé en résidence surveillée le président Roch Marc Christian Kaboré.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Daech qui ont fait au moins 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.
A signaler aussi qu’une soixantaine de djihadistes ont été tués dans le nord du Burkina Faso lors d’une opération conduite par les forces burkinabè, assistées par des unités françaises de l’opération Barkhane, a annoncé lundi l’état-major de l’armée française.
«A quatre reprises, entre le 16 et le 23 janvier 2022, différents groupes de terroristes ont été localisés, identifiés et neutralisés par les forces burkinabè et par les unités de Barkhane», a appris l’AFP auprès de l’état-major. «Au total, près d’une soixantaine de terroristes ont été mis hors de combat», a poursuivi l’armée française.
Une vingtaine de motos et plusieurs pick-ups armés ont également été détruits dans ces opérations ponctuées de «frappes aériennes de la force Barkhane, guidées par des unités burkinabè», explique l’état-major des armées dans un communiqué.
Selon l’armée, les forces burkinabè vont ainsi pouvoir «retourner» dans ces «zones de transit et de refuge» des groupes djihadistes dans lesquelles «elles n’avaient pas opéré depuis longtemps». Ces succès militaires sont intervenus juste avant un coup d’Etat militaire le 24 janvier, durant lequel le président Kaboré a été placé en résidence surveillée et d’autres responsables arrêtés. Le 27 janvier au soir, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir le 24 janvier, le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait déclaré à la télévision nationale que son pays avait «plus que jamais besoin de ses partenaires». Disant comprendre les «doutes légitimes» suscités par le coup d’Etat, il avait assuré que le Burkina Faso continuerait «à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme», et précisé que l’indépendance de la justice serait aussi «assurée».
La population reprochait notamment au Président déchu de ne pas avoir réussi à endiguer la dégradation sécuritaire depuis 2015, notamment dans le nord et l’est du pays.

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