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Attaque israélienne contre Lattaquié : Moscou exprime son mécontentement…

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Après la forfaiture israélienne contre le port de Lattaquié, la Russie a réagi. En faisant part, mardi, de son mécontentement. De sources russes, on signale que la DCA syrienne n’a pas été activée puisque les chasseurs israéliens s’étaient, une fois de plus, cachés dans le sillage d’un avion russe en vol vers la base de Hmeimim.

« Les forces de défense aérienne syrienne ne se sont pas engagées dans le combat parce qu’au moment des frappes [israéliennes], un avion de l’aviation de transport militaire russe commençait son atterrissage sur l’aérodrome [russe] de Hmeimim, dans la zone d’impact des dispositifs aériens [syriens] », a fait savoir lundi pendant une réunion le chef adjoint du centre russe, le contre-amiral Oleg Zhouravlev.
Pour Moscou, de telles attaques israéliennes répétitives sont « très inquiétantes » pour la Syrie après une décennie de conflit. « Nous ne pensons pas que des situations de ce type contribuent à la stabilité du Moyen-Orient ou à la situation en Syrie », a déclaré Dmitry Polyanskiy, représentant adjoint de la Russie aux Nations unies, cité par les médias israéliens.
« Nous ne cachons jamais que nous n’approuvons pas un tel comportement », a-t-il affirmé aux journalistes, ajoutant que la Russie répondrait aux préoccupations de « manière bilatérale » avec l’entité sioniste.
La frappe israélienne a visé un parc à conteneurs sous prétexte qu’il abrite des livraisons d’armes iraniennes.
Lundi, Yaïr Lapid, ministre israélien des affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue russe Serguei Lavrov, mais on ignore si la Syrie et l’Iran ont fait partie des sujets abordés. L’appel a eu lieu immédiatement après que S. Lavrov se soit entretenu avec le ministre syrien des affaires étrangères, Faysal Mekdad.
Dissuasion russe
La Russie utilise deux sites militaires sur le territoire syrien: la base aérienne de Hmeimim et les installations navales de Tartous, dans l’ouest du pays. Ses avions et hélicoptères soutiennent l’armée gouvernementale syrienne qui lutte contre les radicaux.
Selon les données du ministère russe de la Défense, la Syrie accueille des unités des forces d’opérations spéciales russes, du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit, de police militaire, de fusiliers marins et d’autres encore.
Le site de Tartous abrite, lui, une installation de ravitaillement et de réparation des navires en vertu d’un accord signé par la Syrie et l’URSS en 1971. Après la désintégration de l’Union soviétique, la base a été maintenue et, en 2015, a fait l’objet d’une rénovation. En 2017, la Russie et la Syrie ont signé pour 49 ans l’accord sur le point d’approvisionnement de la Marine russe dans la zone du port de Tartous.
Ainsi, face à l’installation de systèmes de frappe de l’Otan en Europe, Andreï Kartapolov, chef de la commission parlementaire russe pour la défense propose de déployer des missiles hypersoniques Zircon à bord de navires en Syrie.
« Nous avons une base en Méditerranée [à Tartous, ndlr] et celle de Hmeimim. La base de Tartous abrite des systèmes de missiles côtiers et pourrait héberger également des navires dotés de missiles hypersoniques Zircon qui couvriront l’ensemble de la mer Méditerranée », a précisé A.Kartapolov lors d’une émission sur la chaîne YouTube Soloviev Live.
À son avis, « les mesures militaires ne signifient pas forcément une guerre », ce terme désigne aussi les efforts visant à « créer des menaces imminentes pour l’adversaire qui le feront renoncer à poursuivre ses actions ».
Ce sera alors la situation où « ils comprendront qu’ils sont exposés au risque de destruction de leurs systèmes de frappe déployés en Europe de l’Est, de leurs systèmes de commandement et groupes aéronavals. À quoi bon déclencher quelque chose, si tu es certain d’essuyer une défaite? Ils sont très sensibles aux défaites », a ajouté le député.
Aux termes de l’Acte fondateur Russie-Otan signé à Paris en 1997, l’Alliance s’est engagée à « remplir sa mission de défense collective et ses autres missions en veillant à assurer l’interopérabilité, l’intégration et la capacité de renforcement nécessaires plutôt qu’en recourant à un stationnement permanent supplémentaire d’importantes forces de combat ». Toutefois, l’Europe de l’Est accueille actuellement près de 13.000 soldats des pays non régionaux de l’Alliance qui sont armés de 200 chars, 400 blindés, 50 canons et plus d’une trentaine d’avions et hélicoptères. Alexandre Fomine, vice-ministre russe de la Défense a cité ces chiffres lors d’une rencontre avec les attachés militaires de pays étrangers à Moscou.
En mai-juin, l’Otan a mené une série d’exercices Defender Europe 2021 qui ont nécessité le transfert de quelque 40.000 soldats des États-Unis et d’Europe occidentale vers les frontières orientales de l’Alliance. Les dépenses militaires des membres de l’Alliance ont totalisé 1.174 milliards de dollars en 2021, soit 18 fois de plus que le budget militaire russe, a rappelé A. Fomine. Un rapport publié à l’été dernier par l’Otan évoque à peu près le même chiffre.
Le système de missiles Aegis déployé en 2016 en Roumanie a été modernisé en 2019, alors que des travaux de construction d’un site pareil touchent à leur fin en Pologne. Les systèmes Aegis Shore peuvent lancer tant des missiles antimissiles que des missiles de croisière comme les Tomahawk qui ont une portée de 2.400 kilomètres et peuvent atteindre des sites russes. Les États-Unis l’ont démontré en 2018, après leur retrait du Traité FNI, en tirant un Tomahawk au moyen d’un système Mk-41 basé au sol.
Ces dernières semaines, la Marine russe a effectué plusieurs tirs d’essai de missiles hypersoniques Zircon. Des missiles ont été lancés depuis la frégate Amiral Gorchkov, mais aussi depuis le sous-marin nucléaire Severodvinsk. Le tir d’essai le plus récent a eu lieu le 24 décembre. Ces missiles devraient arriver en dotation de la Marine dès le début de 2022.
La Défense russe souligne que le 3M22 Zircon est le premier missile hypersonique de croisière au monde capable d’effectuer un vol aérodynamique prolongé en manœuvrant dans l’atmosphère grâce à son propre moteur. Pouvant voler à une vitesse de plus de 10.000 km/h et à 20 kilomètres d’altitude, l’engin a une portée de 1.000 kilomètres.

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