#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Attaques contre la présence US en Irak : L’accord conclu avec Washington ne tient qu’à un fil

Previous slide
Next slide
Alors que cinq militaires irakiens ont été tués jeudi lorsque leur hélicoptère s'est crashé au cours d'une "mission de combat" dans le nord du pays, une série d’opérations ont ciblé la présence US en Irak. Des tirs de roquettes sur l’ambassade américaine à Bagdad et des attaques contre des convois US.

L’armée irakienne a annoncé dans un communiqué, sans préciser les causes exactes du crash, la perte d’un hélicoptère et de six hommes dans des « opérations de combat ». Le communiqué précise que le crash est survenu près d’Amrli, au sud de Kirkouk (nord), une région où l’armée irakienne mène régulièrement des opérations contre des cellules terroristes de l’État islamique (EI).
L’armée irakienne qui bénéficie de l’appui US dans ses opérations de combat, soutien aérien et appui en renseignements, devrait désormais s’apprêter à mener, seule, le nettoyage des zones où les éléments de Daech continuent à opérer. En effet, lundi, le président américain Joe Biden avait déclaré que les États-Unis cesseraient d’ici la fin de l’année leur « mission de combat » en Irak, pour engager une « nouvelle phase » de coopération militaire avec Bagdad. C’était lors de la signature d’un accord ad hoc avec Mostafa al-Kazimi, chef du gouvernement irakien, reçu pour l’occasion par l’hôte de la Maison Blanche. Mais il faut dire que les termes de l’accord, fièrement énoncés par le Premier ministre irakien est loin de plaire à la résistance qui exige le départ définitif de toute présence étrangère militaire dans le pays. Le président américain a annoncé une « nouvelle phase » pour les 2.500 militaires encore déployés en Irak, avec une mission exclusivement centrée sur la formation des troupes irakiennes et le partage de renseignements. Mais aucun retrait de troupes n’a été annoncé.
C’est dans ce cadre-là qu’il faudra lire le tir de deux roquettes jeudi 29 juillet, à l’aube, dans la Zone verte ultra-sécurisée de Bagdad, où se trouve l’ambassade US. Ce tir na pas fait de victimes ni occasionné de dégâts, a indiqué une source sécuritaire irakienne à l’AFP.
Les attaques contre des intérêts américains, quasi quotidiennes début juillet, s’étaient raréfiées depuis trois semaines, avant de reprendre de l’ampleur avec les tirs de roquettes et le ciblage des convois US. Pour rappel, la dernière opération d’envergure remonte au 24 juillet, lorsqu’un drone a visé une base militaire US au Kurdistan.
Mercredi dernier, un « Comité de coordination des factions de la résistance irakienne » a dénoncé l’accord conclu avec Washington en y voyant une « manipulation destinée à prolonger la présence américaine » en Irak. Le communiqué dudit Comité a indiqué qu’ « il n’y a pas de retrait américain »,tout en exigeant le départ de toutes les forces étrangères et le transfert des bases militaires de la coalition internationale à l’armée irakienne.« La résistance poursuivra son action jusqu’à un vrai retrait », ajoute le communiqué.
La coalition internationale en Irak compte encore 3.500 militaires étrangers, dont 2500 Américains.
Le Parlement irakien a voté à l’unanimité l’expulsion des militaires américains d’Irak après que l’administration US a ordonné, en janvier 2020, l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et d’Abou Mahdi al-Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi. Depuis, les opérations se sont intensifiées contre les Américains qui ont maintenu leur présence militaire en Irak en contradiction avec cette loi.

Recommandé pour vous