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Avoirs libyens à l’étranger : Tripoli dénonce Bruxelles

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Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre libyen, a accusé mercredi la Belgique d’essayer de mettre la main sur des fonds libyens gelés par les Nations unies depuis 2011.

« Nous avons un problème avec la Belgique (…) un pays que nous considérons comme développé, mais il y a apparemment (…) de la cupidité visant les fonds libyens en Belgique », a affirmé A. Dbeibah lors du conseil des ministres, selon une vidéo de la réunion publiée sur le site du gouvernement. « Les autorités belges, et je le dis ici officiellement, tentent une nouvelle fois de mettre la main sur l’argent des Libyens en Belgique », a-t-il insisté.
Les avoirs et investissements étrangers de la Libye, gérés par le fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA), ont été placés sous séquestre en 2011 par l’ONU pour éviter des détournements. Ces fonds, éparpillés sur plusieurs continents par le dictateur Mouammar Kadhafi avant la chute de son régime en 2011, font souvent l’objet de querelles judiciaires entre l’Etat libyen et les pays où ils sont déposés.
En Belgique, où ils sont estimés à environ 14 milliards d’euros, les fonds libyens sont au cœur d’une affaire impliquant des personnalités en vue, comme le prince Laurent, frère cadet du roi Philippe. Depuis fin 2014, s’appuyant sur une décision de la justice belge en sa faveur, le prince cherche à récupérer plusieurs dizaines de millions d’euros investis en 2008 en Libye par son association sans but lucratif (ASBL) Global Sustainable Development Trust. Une polémique a éclaté en 2017 car une partie de ces fonds correspondant aux intérêts produits a été dégelée en Belgique dans des conditions obscures.
Une délégation libyenne « se rendra en Belgique » prochainement pour essayer de régler cette affaire. « Nous tenons à protéger et défendre l’argent que nous avons chez eux », a souligné A. Dbeibah, menaçant de « retirer » tous les avoirs libyens en Belgique lorsqu’ils auront été dégelés. « Cela ne nous honore pas de traiter avec pays qui essaie de mettre la main ou de voler notre argent », a-t-il asséné.
La Libye, pays riche en hydrocarbures, peine à redresser son économie, fragilisée par une décennie de chaos politique et de violences sanglantes depuis la guerre menée par l’Otan contre régime de Kadhafi.

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