Il accumule les gaffes, B. Johnson. Le Premier ministre britannique vient de présenter mercredi ses excuses au Parlement. « Je souhaite m’excuser. Je sais la colère des Britanniques quand ils pensent que les règles ne sont pas suivies par ceux qui les fixent », a-t-il déclaré devant les députés, remontés contre lui. Il a assuré qu’il pensait participer à une réunion de travail, ce 20 mai 2020 en fin de journée, alors que son secrétaire avait invité une centaine d’employés à amener de quoi boire un verre, dans le jardin du 10 Downing Street pour profiter du beau temps.
Je sais que des millions de personnes à travers le pays ont fait des sacrifices extraordinaires au cours des 18 derniers mois. (…) Je comprends la rage qu’ils ressentent à mon égard et à l’égard du gouvernement que je dirige quand ils voient qu’à Downing Street même, les personnes qui établissent les règles ne les suivent pas elles-mêmes.
« Avec le recul, j’aurais dû renvoyer tout le monde à l’intérieur », a admis le Premier ministre, tout en soulignant que le rassemblement respectait « techniquement » les restrictions, puisque sa résidence est un lieu de travail. Une remarque qui a provoqué des éclats de rires sur les bancs de l’opposition.
Keir Starmer, chef des travaillistes, a rappelé que c’est la douzième réunion festive rapportée à Downing Street pendant les confinements et a appelé B. Johnson à démissionner pour violation des restrictions et pour avoir menti au Parlement quand il affirmait, en décembre dernier, « qu’aucune restriction n’avait été enfreinte ».
Le chef du gouvernement assure prendre « toutes ses responsabilités » mais ne démissionnera pas, il attend les conclusions de l’enquête interne menée par la haute fonctionnaire Sue Gray. B. Johnson semble ne plus être à l’abri d’un vote de défiance au sein de son parti. Ce scandale met à nouveau B/ Johnson dans une position très fragile, d’autant que ce nouvel écart suscite beaucoup de colère au sein de la population britannique.