Le Maroc exprime « sa solidarité totale avec le Soudan frère dans ces conditions difficiles et demeure disposé à apporter le soutien nécessaire et possible pour l’aider à dépasser cette crise », a affirmé samedi Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, lors d’une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine, tenue par visioconférence sur la situation au Soudan.
Le Maroc a appelé, dimanche à Addis-Abeba, devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) à l’arrêt immédiat des hostilités et à la reprise du dialogue en faveur d’une paix et stabilité durables au Soudan.
Les forces de l’ordre ont à nouveau violemment réprimé ce week-end des manifestations contre le coup d’État militaire. Le comité central des médecins soudanais a annoncé qu’un manifestant avait été tué samedi et plus de 90 blessés. Contre les manifestants, les forces de l’ordre ont usé des armes et des véhicules.
Le régime de Khartoum est aux abois. Il lâche du lest pour chercher une issue à la crise politico-institutionnelle qui perdure et gérer au mieux la question du Darfour où mort d’hommes il y a eu.
Au Soudan, l’attaque d’un village peuplé de Massalits, par des miliciens arabes, dans l’État du Darfour occidental, a fait entre 150 et 200 morts le week-end dernier, selon diverses sources humanitaires. Les combats se sont étendus, lundi, à El-Geneina, capitale d’où une partie des habitants a fui et où la situation était encore confuse, selon les médias locaux.
La répression sanglante se poursuit au Soudan. Pas moins de deux manifestants ont rejoint, lundi 14 février, à Khartoum, le lot des morts sous les balles des forces de sécurité. Et ils sont à 81 manifestants à avoir perdu la vie depuis le 25 octobre en réclamant le départ du pouvoir militaire qui règne avec une poigne de fer dans ce pays.
Une nouvelle vague d’arrestations a visé des représentants de partis politiques qui ont été écartés du pouvoir par le coup d’État mené par le général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre dernier. Il s’agit des dernières interpellations en date après de nombreuses arrestations de militants, journalistes, avocats et manifestants qui militent pour un pouvoir civil.
Au Soudan, la contestation ne faiblit pas. Ainsi, les manifestants ont lancé depuis mardi 18 janvier un appel à la grève et à la désobéissance civile. Objectif de cet appel, paralyser le pays en signe de protestation contre le pouvoir militaire qui tue sa population.
A Khartoum, un nouveau rassemblement pour demander le départ des militaires et le retour d’un gouvernement civil s’est soldé par des violences sanglantes dans le centre-ville. Au moins sept personnes ont été tuées lundi par les forces de sécurité qui ont tiré sur la foule à balles réelles.
Une nouvelle journée de manifestations contre le régime militaire s’est soldée par de nouveaux heurts violents, jeudi, au Soudan. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Khartoum pour demander le départ des militaires et le retour d’un gouvernement civil. Plusieurs morts, dont celle d’un général de la police, ont été signalés.
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