Le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a condamné lundi, Said Boukyoud, internaute, à cinq ans de prison ferme assorti d’une amende de 4 000 dirhams, pour « atteinte aux constantes du royaume », sur la base de l’article 267-5 du Code pénal.
L’Institut pour les études sur la sécurité nationale à l’Université de Tel-Aviv a publié, mercredi 26 juillet, une analyse sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par Israël. L’équipée de la normalisation ne s’accomplit pas dans un fleuve tranquille.
Le chef du Mouvement d’autodétermination de la Kabylie (MAK) a salué la reconnaissance, par Israël, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. De quoi donner de l’urticaire au régime algérien qui voit en le MAK une officine au service du Maroc et d’Israël.
Abdelilah Benkirane a ordonné aux militants de sa formation politique de ne pas commenter la décision d’Israël de reconnaître la marocanité du Sahara. Le secrétaire général du PJD a enjoint, dans un communiqué publié jeudi, « à tous les membres et responsables du parti de ne donner aucune déclaration ou commentaire sur le message du Premier ministre de l’entité sioniste et sa teneur».
Alors que la diplomatie marocaine donne l’impression de marcher sur les œufs sur le terrain de la normalisation avec Israël, la rencontre du Néguev ayant été annulée pour la cinquième fois en l’espace de quelques mois, l’entité sioniste qui persiste à tuer les Palestiniens, semble faire un marquage au corps aux responsables marocains. En faisant grand cas de la coopération militaire…
Les chiffres sont alarmants. Si 98% des jeunes saoudiens s’expriment contre la normalisation avec l’entité sioniste, seuls 50% des Marocains se déclarent contre. Est-ce-à dire que le slogan de « Taza avant Gaza » a contribué à propager la culture d’un désencrage vis-à-vis de la cause palestinienne ?
Malgré le rejet exprimé à maintes reprises vis-à-vis de la normalisation avec l’entité sioniste, Rabat continue à accueillir les responsables israéliens. Plus, les emplettes marocaines en matériel de défense israélien se hissent à un niveau supérieur.
Face au Parlement, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Rabat, dans l’après-midi de mercredi, pour protester contre la visite effectuée par Amir Ohana, président du Parlement d’Israël (Knesset). Attendu sur la question du Sahara, ce responsable sioniste s’est contenté d’énoncer des lieux communs alors que la normalisation entame sa troisième année…
« La raison d’Etat » opposée par les officiels marocains aux milieux hostiles à toute normalisation avec l’entité sioniste ne semble pas convaincre. Un sit-in de protestation a été organisé mercredi, devant le siège du parlement, à Rabat, pour fustiger la présence du patron de la Knesset dans le Royaume. Autant dire que le Maroc est appelé à revivre les précédents égyptien et jordanien : l’Etat normalise et le peuple rejette…
Point de dividendes à tirer du processus de normalisation entre Rabat et Tel-Aviv qui a tendance à s’accélérer, conformément aux plans élaborés par l’Oncle Sam. La normalisation qui est loin de faire l’unanimité dans le Royaume n’a même pas d’incidence sur la question nationale, celle du Sahara en l’occurrence. La preuve vient d’être donnée par Miri Regev, ministre israélienne du Transport. Cette responsable d’origine marocaine maintient le flou artistique sur ce qui s’apparentait à une monnaie d’échange : l’inscription de l’entité sioniste dans la dynamique lancée par Donald Trump, ancien locataire de la Maison Blanche qui avait reconnu la marocanité du Sahara.
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