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Cherté de la vie : Un laissez-faire délétère

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A l’approche de la fièvre du mouton, l’Aïd El Adha devra saigner le pouvoir d’achat avec des prix qui donnent le tournis, le train des hausses qui s’est ébranlé depuis quelques mois déjà promet d’emporter tout sur son passage. A moins que les pouvoirs publics qui ont beaucoup à dire sur la grille des tarifs ne réagissent pour épargner aux citoyens plus de souffrances. Prix à la pompe, eaux minérales, lait, volaille, légumes… Tout flambe !

Alors que Centrale Danone n’a pas encore réagi, l’alerte est venue, elle, de la coopérative Copag qui opère depuis Taroudant. Les prix des produits laitiers commercialisés par cette entreprise, au demeurant exemplaire dans le développement de la filière lait, subissent une hausse depuis le 1er juin.

Le litre du lait UHT entier est passé de 8,40 dh à 9,30 dh (+ 90 centimes), alors que le lait UHT demi-écrémé est passé de 8,90 à 10,50 (+ 1,60 DH), de même que le lait UHT Linéa 0 %. Quant au 1/2 L de lait UHT entier, il a subi une hausse de 50 centimes, passant de 4,60 dh à 5,10 dh, alors que le lait demi-écrémé a été revalorisé de 30 centimes seulement, passant de 5,20 dh à 5,50 dh. Le lait de croissance de Jaouda 500 Ml a connu de son côté une hausse de 50 centimes, passant de 6 dh à 6,50 dh.

On imagine que hausse des prix répercute, sur le consommateur, la hausse générale des prix du transport et des matières. Car depuis le début de la crise ukrainienne, et elle a bon dos, tout a flambé. La surchauffe des prix n’a épargné aucun secteur d’activité, y compris l’alimentaire !

D’ailleurs, force est de rappeler que si les hausses des prix de nombre de produits s’est réalisée en catimini, celle des eaux minérales embouteillées n’a pas manqué de faire tiquer. Surtout que dans les grandes surfaces, des eaux importées n’affichaient pas de prix sensiblement plus hauts que les marques locales.

Echaudée par la campagne de boycott qui lui a porté un coup sévère, Centrale Danone n’a pas encore réagi. Ce qui n’a pas été le cas de la compagnie des eaux minérales qui, elle, a franchi le pas… Même si le boycott l’avait gênée aux entournures.

Face à tout cela, l’Etat ferme les yeux. Pour le moment, sa communication autour de la valse des prix est renvoyée sur le dos de la crise ukrainienne. Pourtant, lorsque le lait est sur le feu… Le gouvernement qui essuie les foudres des citoyens, comme le rappellent nombre de sit-in, laisse passer la vague de la colère. Mais à trop surfer contre le courant des aspirations populaires, le pays sort exsangue de la pandémie, le risque est grand de voir la crédibilité des responsables démonétisée. Le tsunami du boycott général pourrait emporter dans son sillage nombre d’illusions.

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