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Consultations lancés à Beyrouth : N. Mikati, un chef de gouvernement sous pression

Najib Mikati, nouveau Premier ministre libanais désigné, ne chôme pas. Il a entamé dès mardi des consultations avec les principaux blocs parlementaires en vue de former un cabinet de «sauvetage».

Depuis fin août 2020,N. Mikati est troisième Premier ministre désigné pour former un gouvernement de « mission » réclamé à l’international, notamment par la France, qui a proposé l’an dernier un plan de réforme économique et de lutte anticorruption en contrepartie du déblocage d’une aide financière cruciale.
Dans une interview avec le quotidien libanais An-Nahar, rapporte l’AFP, il a promis de former une équipe « purement +technique+ », loin des considérations politiques ou politiciennes traditionnelles.
Mohamad Raad,chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Fidélité à la résistance a fait part de l’entière disposition de son groupe à prêter main forte à la formation du gouvernement au plus vite afin de sauver le pays.« Il faut que tout le monde coopère entre eux pour aller dans ce sens. Au début, le gouvernement se devrait de s’empresser de rassurer les Libanais pour leur vie et leur sécurité et non pas les laisser une bouchée facile pour les mafias, les fortunés et les trafiquants de la crise. Et ce en assurant les produits alimentaires, les médicaments, le mazout et l’essence »,a-t-il souligné.
Il a défini « trois préoccupations liées entre elles, auxquelles le gouvernement devrait répondre » et qui ont été présentées au nouveau Premier ministre désigné.« Premièrement : Choisir les ministres, en particulier aux postes des finances, de l’économie, de l’éducation et des ministères qui génèrent des revenus pour le pays d’une manière qui rétablit l’efficacité de l’État dans la planification, la gestion et l’activation de ses organes et la réalisation de l’ordre public le plus vite possible.
Deuxièmement accorder une attention exceptionnelle pour les affaires sociales et des services urgents des citoyens, à commencer par l’arrêt de la mainmise du marché noir, en passant par la sécurisation des besoins et des produits nécessaires tels que le diesel, les médicaments et le lait pour bébé, jusqu’à l’électricité et toutes les besoins de première nécessité qui garantissent la stabilité de vie et de service. Puis déplacer le cycle de la vie vers l’économie et le développement selon un plan organisé et systématique. Et enfin, accélérer l’exécution des lois de réforme approuvées par le Parlement et celles qu’il approuvera, qui limitent les monopoles, assurent la transparence et l’intégrité dans les marchés publics et permettent la responsabilité et le jugement sans entraves ».
Pour sa part, le Courant patriotique libre, parti du chef de l’État Michel Aoun a annoncé par la voix de son président Gebran Bassil qu’il ne participera pas au gouvernement de N. Mikati.
Le lundi, son bloc parlementaire avait refusé de lui accorder l’assentiment de ses 18 députés.«Nos avons informé le président Mikati que nous ne voulons pas participer à son gouvernement et par conséquent nous ne comptons pas interférer dans le processus de sa formation ce qui pourrait constituer un élément assistant», pour sa formation, a indiqué G. Bassil.

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