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COP26 de Glasgow : Le Roi appelle à abandonner le laisser-aller destructeur

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Le Roi Mohammed VI a adressé un discours aux participants à la 26-ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-26), qui a ouvert ses travaux lundi à Glasgow en Ecosse.

Le discours royal dont lecture a été donnée par le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, rappelle avec force « notre engagement commun à lutter contre les grands périls qui guettent l’avenir de l’humanité ».
Le Souverain a rappelé que « dans la suite logique des rapports successifs sur le climat, une évidence s’impose désormais à tous : les scénarios les plus sombres brossent la réalité amère d’une humanité appelée à choisir entre la tentation périlleuse de s’abandonner à un laisser-aller autodestructeur et la volonté sincère et déterminée d’engager sans délai des dispositions pratiques et propres à induire un véritable changement du paradigme actuel qui s’est révélé inefficace ».
Le Roi a ajouté que « l’organisation de la réponse à la menace de la pandémie de Covid19 a montré que la communauté mondiale disposait d’atouts réels, ceux-là mêmes qui, paradoxalement, étaient dépeints comme faisant défaut dans le cas de la lutte contre le changement climatique ». Si « un ensemble de pays à qui incombe la responsabilité historique et morale de l’état actuel de dégradation de l’environnement ont réussi à mobiliser des ressources financières considérables », a signalé le Souverain, via leur action, « ils ont également montré que la réduction des activités nuisibles au climat et à l’environnement était tout à fait possible, sans conséquences insoutenables. »
Dès lors, « il nous incombe, de manière urgente, d’affirmer une volonté politique réelle en nous engageant plus équitablement en faveur de pans entiers de l’humanité, contraints de subir les effets d’un ordre économique mondial qui ne leur profite pas dans de justes proportions. De fait, au regard du dommage climatique infligé à l’Afrique, les faibles financements et l’appui technologique insuffisant qui lui sont dévolus, illustrent, de la manière la plus flagrante, la défaillance du système international en place. »
Le Roi a exprimé le souhait que cette session « puisse promouvoir, au niveau mondial, une intelligence collective qui ouvre la voie à l’avènement d’une société humaine pérenne, solidaire et propice aux principes de justice et d’équité, aux valeurs du vivre-ensemble. »
Rappelant l’engagement du royaume fait de conviction, le Roi a assuré que « le Maroc appuie son engagement multidimensionnel en faveur des questions du climat, en rehaussant ambitieusement le seuil de sa contribution déterminée au niveau national, soit l’équivalent d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030. » Précisant que « ce dessein s’inscrit dans le cadre d’une stratégie intégrée de développement bas carbone à l’horizon 2050, visant le passage à une économie verte qui soit en accord avec les objectifs de durabilité, de renforcement de la résilience, d’adaptation et de protection de l’environnement, sur lesquels repose le nouveau Modèle de développement du Royaume. »
Au-delà de l’action interne, le Souverain a également fait cas de la coopération, en la matière, avec des pays africains. Assurant que « le Maroc se joint aux pays africains frères dans une adhésion plus affirmée aux efforts de lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique, tant par les initiatives qu’il a lancées en matière d’adaptation de l’agriculture, de sécurité, de stabilité et d’accès à l’énergie durable, que par le truchement des trois Commissions africaines du climat, issues du «Sommet africain de l’Action», tenu en novembre 2016, à Marrakech. »
Si « les changements qui doivent être opérés pour enrayer l’aggravation de la crise climatique sont clairement identifiés », a rappelé le Souverain, « la communauté internationale doit cesser de tergiverser et s’attacher plutôt à progresser vers la mise en œuvre de solutions concrètes selon un calendrier bien défini. Cette action doit prendre appui sur une volonté politique forte afin d’inverser le cours inquiétant que prend la situation climatique dans le monde. » D’où l’appel royal à « un éveil de la conscience mondiale et à un engagement collectif responsable permettant de faire face aux changements climatiques. »

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