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Crise au Soudan : L’armée appelée à regagner les casernes

En dépit de l'accord passé par le Premier ministre civil Abdallah Hamdok avec le général Al-Burhan, les Soudanais battent toujours le pavé pour exprimer leur mécontentement. Des appels à manifester ont été lancés par l'ensemble de l'opposition, partis politiques et société civile. Le chef du gouvernement a demandé à la police de faire preuve de retenue mardi 30 novembre.

Le message scandé par milliers de Soudanais, toutes générations confondues, qui défilent pour la septième fois en un mois dans les rues de la capitale et dans tout le pays, se veut clair : les militaires doivent retourner dans leurs casernes. Les manifestants réclamant ni plus ni moins la chute de la junte militaire. Déterminés à occuper les rues, les Soudanais assurent qu’ils persisteront dans la désobéissance civile tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause. Tel est le mot d’ordre donné par les comités de résistance.
Les forces de police qui bloquaient les rues conduisant au Conseil ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les cortèges de manifestants. Des grenades assourdissantes ont été tirées et plusieurs manifestants sont touchés au visage par des tirs tendus. Des tirs à balles réelles ont aussi été entendus. À chaque détonation, les manifestants se dispersent avant de revenir à la charge. La confrontation s’est poursuivie dans la nuit. De nombreux militants ont été arrêtés, jusque dans les hôpitaux. Malgré la répression, la contestation est loin de s’essouffler.
En marge des manifestations, Mariam Sadiq al-Mahdi, ancienne ministre soudanaise des Affaires étrangères, qui est aussi l’une des figures de l’opposition civile, a mis en garde contre la militarisation de la vie politique, qui à la faveur de la crise ouverte par le coup d’État, pourrait conduire le pays à la guerre civile.

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