Des escouades de policiers ont investi le quartier vers lequel convergeaient les manifestants qui voulaient battre le pavé au niveau de l’avenue Bourguiba, lieu fixé pour la protestation. Les accès ont même été verrouillés par les policiers empêchant les manifestant, comme les journalistes, de rallier le lieu fixé, le théâtre municipal en l’occurrence. Des policiers postés autour du lieu de rendez-vous ordonnent de faire demi-tour.
Visiblement excédés par cette gestion de la manifestation, certains protestataires ont versé dans une critique du pouvoir plus radicale que les semaines précédentes. La critique des mesures exceptionnelles de K. Saïed semblent se muer progressivement en colère noire. Une équipe de la TV nationale en pleine interview avec un député est chahutée par les manifestants qui l’accusent d’être à la solde du pouvoir.
De nombreuses insultes et propos haineux envers le président tunisien ont émaillé cette manifestation qui se tenait alors que l’état d’exception entre dans sa douzième semaine.