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Crise politique en Tunisie : Critiqué de partout, le Président lance la consultation populaire

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En Tunisie, plusieurs associations de la société civile ont fait état de leurs inquiétudes quant à la détérioration des libertés dans le pays. Si les observateurs s’interrogent sur la permanence de l’État de droit, le président Kaïs Saïed poursuit sa politique sans égards pour les critiques qui fusent. Dernière cible : le Conseil supérieur de la magistrature.

Les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature, fort de 45 membres, ne toucheront plus un centime de l’État. Le président a décidé de mettre fin à leurs émoluments indique-t-on sur la page Facebook de la Présidence tunisienne
Cette décision intervient alors que K. Saïed a, à maintes reprises, fait part de sa volonté d’assainir un système judiciaire qu’il estime défaillant et corrompu.
Depuis qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs en juillet 2021, l’homme fort de Carthage a progressivement vidé de leur substance plusieurs institutions nationales. Gouvernant par décrets présidentiels, il a ainsi gelé les activités du Parlement et compte proposer un nouveau projet politique aux Tunisiens par voie de référendum en juillet prochain. À mesure que les semaines passent, de plus en plus de contre-pouvoirs s’effondrent.
En parallèle, rendez-vous est donc pris avec la grande consultation populaire électronique que le chef de l’Etat appelait de ses vœux. L’objectif est de recueillir les suggestions des Tunisiens concernant les réformes proposées par le chef de l’État.
K. Saïed dit prendre exemple sur les pays scandinaves. Le président tunisien qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet souhaite rompre l’image d’homme isolé décidant seul de l’avenir du pays. Les Tunisiens sont donc invités à répondre à une grande consultation en ligne.
Six thématiques en tout y sont présentes dont l’économie, la politique ou encore la santé. En plus des questions soumises, les internautes auront la possibilité de laisser des commentaires. Cette consultation est prévue jusqu’au 20 mars, mais son organisation fait débat.
Dans un pays où seuls 45% des foyers disposent d’une connexion internet, certains s’interrogent sur le bien-fondé et le sérieux de cette initiative. D’autant plus que la semaine dernière, la plateforme numérique qui gère la vaccination est tombée en panne.
De plus les citoyens souhaitant participer à cette consultation devront divulguer leur numéro de carte d’identité afin d’accéder au portail, ce qui pose la question de la confidentialité des données recueillies.
Pour le moment, cette consultation est en rodage et n’est accessible que dans des maisons de quartier. Elle sera ouverte à tout le monde à compter du 15 janvier. Et quels qu’en soient les résultats, le président s’en tient à son programme : le référendum de juillet et les législatives en décembre.

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