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Crise russo-occidentale : Les marchés s’affolent !

La décision du président russe de reconnaître l'indépendance des territoires séparatistes ukrainiens a plongé les marchés mondiaux dans l’incertitude. Pétrole, métaux, blé ou encore maïs... les cours des matières premières se sont envolés.

Les prix des matières premières, notamment ceux du blé et du maïs, flambent sous la menace d’un conflit majeur en Ukraine. D’ordinaire beaucoup moins volatil que la Bourse ou le pétrole, le marché des produits agricoles est atteint. Et pour cause ! La Russie est le premier exportateur de blé au monde, elle en exporte 35 millions de tonnes sur une production de 80 millions. De son côté, l’Ukraine pointe en quatrième position. À eux deux, ces pays assurent près d’un tiers des échanges mondiaux de blé (32%). L’Ukraine occupe en plus le troisième rang des exportateurs de maïs avec une production de 40 millions de tonnes. Sur Euronext, la tonne de blé meunier progressait de 1,50 euro sur l’échéance de mars à 275,50 euros et de 2 euros sur l’échéance de mai à 280,75 euros, pour quelque 37 000 lots échangés. La tonne de maïs, pour sa part, gagnait 4,25 euros sur l’échéance de mars à 261,25 euros, et 3,50 euros sur l’échéance de juin à 261 euros, pour près de 1 800 lots échangés.
Cette tension sur les prix risque aussi de toucher le marché des huiles. Corrélé au marché pétrolier, l’huile entre dans la composition de biodiesel. Alors que le prix du pétrole frôle les 100 dollars, l’Allemagne a décidé de suspendre l’autorisation du Nord Stream 2 devant assurer le transit du gaz russe. Plus, les prix des métaux s’envolent. Avec environ 4 millions de tonnes d’aluminium produits, la Russie est le deuxième producteur d’aluminium au monde derrière la Chine (37 mln de tonnes). La production mondiale de l’aluminium et du nickel dépend en grande partie de l’offre russe. La tone d’aluminium se négociait à 3 380 dollars sur le marché londonien des métaux de base (London Metal Exchange, LME), à quelques cents de son record historique atteint en 2008.
Les prix du pétrole brut s’envolaient également, mais ils étaient déjà très élevés avant la crise ukrainienne. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,45% à 97,73 dollars, après avoir touché les 99,50 dollars, et celui du baril de WTI américain gagnait 3,33% à 93,21 dollars.

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