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Croissance marocaine selon le FMI: Estimations allant de 6.3% en 2021 à 3% en 2022

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Le produit intérieur brut (PIB) du Maroc devrait afficher une croissance de 6,3% en 2021, l’un des taux les plus élevés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, avant de baisser à 3% en 2022 a indiqué Roberto Cardarelli, Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Maroc.

Après une contraction de 6,3 % en 2020, le PIB devrait croître de 6,3 % en 2021, l’un des taux « les plus élevés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord », a souligné R. Cardarelli lors d’une conférence de presse à distance consacrée à la présentation des principales conclusions de la mission annuelle conduite par les services du FMI pour évaluer la politique et les perspectives économiques du pays. “Grâce à une campagne de vaccination particulièrement efficace et à la riposte rapide des autorités, la crise sanitaire a été maîtrisée et l’économie marocaine se redresse”, a-t-il fait observer, notant que cette dernière a regagné quasiment le terrain perdu lors de la grave récession mondiale de 2020 qui n’a pas épargné l’économie marocaine. Cette performance, a-t-il précisé, s’explique par le maintien des mesures de relance budgétaire et monétaire, par la bonne performance des principaux secteurs exportateurs, par le dynamisme des transferts des Marocains résidant à l’étranger ainsi que par la récolte exceptionnelle qui a succédé à deux années de sécheresse.
Pour 2022, la croissance économique au Maroc devrait s’établir autour de 3% compte tenu de l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne et d’une poursuite de la reprise des activités non agricoles, et ce malgré les séquelles de la pandémie, a relevé R. Cardarelli. Les récentes tensions inflationnistes, a-t-il poursuivi, restent maîtrisées et devraient s’estomper à moyen terme, à mesure que diminueront les pressions sur les coûts de production, provoquées par les perturbations des chaînes d’approvisionnement à l’échelle internationale.
Pour ce qui est du déficit courant, R. Cardarelli a relevé que celui-ci devrait revenir cette année, après avoir fortement baissé l’an dernier, à un niveau plus proche de celui d’avant la crise et se stabiliser à moyen terme autour de 3,5% du produit intérieur brut (PIB). Quant aux réserves de change, le Chef de mission du FMI a relevé qu’elles ressortent renforcées de la pandémie. “Bien que ces perspectives demeurent marquées par des incertitudes, liées notamment à l’évolution de la pandémie qui constitue la principale source de risque, des réformes structurelles efficaces et rapides devraient accélérer la croissance à moyen terme”, a-t-il fait remarquer à cet effet. “En 2021, et avec une réduction du déficit de près de 1% du PIB par rapport à l’année 2020, l’orientation de la politique budgétaire est restée expansionniste, caractérisée par un accroissement des dépenses courantes (dû à l’augmentation de la masse salariale et de la charge de la compensation), plus important que la progression des recettes fiscales qui a accompagné la reprise économique”, a-t-il ajouté.
R. Cardarelli a fait aussi observer que le budget pour 2022 devrait connaître une légère réduction du déficit global en pourcentage du PIB. “Pour renforcer la résilience et disposer de plus grandes marges de manœuvre budgétaires afin de faire face à de futurs chocs, les autorités marocaines devraient réduire davantage le déficit budgétaire global, et rapprocher, à moyen terme, le ratio dette sur PIB de son niveau d’avant la pandémie”, a-t-il dit. Pour y parvenir, les autorités devront élargir l’assiette fiscale et en accroître la progressivité, conformément aux principes énoncés dans la loi-cadre, et poursuivre les efforts de rationalisation et d’optimisation de la dépense publique, a suggéré R. Cardarelli.
Depuis 2012, le Maroc a conclu avec le FMI quatre accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le 7 avril 2020, les autorités marocaines ont procédé au tirage de toutes les ressources disponibles (environ 3 milliards de dollars) dans le cadre de l’accord au titre de la LPL, afin de pouvoir faire face au choc sans précédent que constitue la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les autorités ont remboursé 651 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) au mois de janvier, après s’être tournées vers les marchés financiers internationaux. Pour autant, les autorités et les services du FMI maintiennent un dialogue étroit.

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