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De la mobilisation et de ses incohérences contre la pandémie : Les tests de dépistage comme exemple…

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Pas moins de 1 910 cas du nouveau coronavirus ont été enregistrés, vendredi, au Maroc. Une évolution de la pandémie qui inquiète les responsables, comme les citoyens qui n’arrivent plus à vivre comme par le passé.L’évolution de la courbe des contaminations, assure-t-on, fait ressortir que 569 668 personnes ont été infectées depuis le début de cette pandémie.
Le bulletin du ministère de la Santé assure que 2 104 nouvelles guérisons ont été signalées, portant à 540 474 le nombre total, avec un taux de rémission de 94,9%. Mais la mort rode toujours. Ainsi, pas moins de 19 morts ont été signalés ce qui porte à 9 536 le nombre de personnes décédées à cause de la Covid-19, soit un taux de létalité de 1,7%. Ainsi, 4 de ces décès ont été comptés à Rabat-Salé-Kénitra, 4 à Marrakech-Safi, 3 à Fès-Meknès, 3 à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, 2 à Casablanca-Settat, 2 à Souss-Massa, 1 à Guelmim-Oued Noun. Le pays compte 19 658 cas actifs sous traitement. 559 patients restent dans un état critique, dont 86 nouveaux cas lors des dernières 24h. 23 sont sous intubation et 323 sous ventilation non invasive. Le taux d’occupation des lits de réanimation Covid-19 a atteint 17,7%.
Pour endiguer le danger, l’arme dont dispose le pays n’est autre que la vaccination. Et valeur aujourd’hui, le processus continue. Ainsi, 11 699 533 personnes ont reçula première dose du vaccin contre la Covid-19, alors que 9 787 143 personnes ont reçu la deuxième. Et le cap sera vite dépassé avec la réception de 2 millions de doses de vaccins en provenance de Chine.
Si tout cela rappelle aux uns et autres la nécessité de ne pas baisser les bras, cet élan de mobilisation risque d’être atteint en plein cœur par les ruades des laboratoires. Ainsi, les biologistes sont montés au créneau pour contester la commercialisation des tests auto-administrés par en rappelant le caractère illégal des examens de biologie médicale réalisés par les pharmaciens, en dehors de ceux prévus expressément par la loi (arrêté du ministère de la Santé 1131-13 relatif à la loi 12-01). L’affaire est grave d’autant plus que la tutelle, via sa directrice du médicament et de la pharmacie, a donné raison aux biologistes contre les pharmaciens. Dans une lettre, Bouchra Meddah a saisi le président de l’ordre national des pharmaciens de la décision du ministère en lui rappelant les dispositions de la loi sur la commercialisation des tests antigéniques et exigeant, dans la foulée, le rappel de l’ensemble des tests fournis aux pharmaciens. Cette décision fait écho à la lettre publique adressée par la Chambre syndicale des biologistes (CSB), alors que la tutelle avait bel et bien certifié et enregistré lesdits tests, début juin dernier.
L’affaire est grave dans la mesure où les tests auto-administrés privent les pharmaciens de toute « réalisation d’examen de biologie ». Les pharmaciens ont de quoi s’inquiéter d’autant qu’ils rappellent, à juste titre, que les tests de grossesse sont en vente libre.
Pourquoi les laboratoires ruent de la sorte dans les brancards ? Serait-ce parce que les tests antigéniques sont écoulés à seulement 100 dirhams, pour un résultat plus rapide et moins de contraintes, que le fameux test PCR qui lui, vaut 700 dirhams ?
La gestion de la pandémie, pour ceux qui l’ignorent, s’accommoderait mal de toute dérive mercantiliste. La tutelle doit réagir en corrigeant le tir.

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