#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Décolonisation de Sebta et Melillia : Les politiques s’étripent en Espagne

Le dossier de la décolonisation des Présides de Sebta et Melillia et des iles qui s’y rattachent continue à passionner le débat entre politiques espagnols. La droite s’oppose à toute concession que la gauche serait susceptible de faire à l’endroit des revendications marocaines.

Comme attendu, le Parti populaire a saisi la balle au rebond pour s’attaquer au PSOE, son rival de tout temps, sur le dossier des Présides sous occupation espagnole. Ainsi, la volonté exprimée par José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères, d’initier un dialogue sérieux avec le royaume «sans limites et sans tabou», a pousser la formation de droite à avancer que la gauche voudrait céder Sebta et Melilla au Maroc.
Le PSOE de Melilla a été mandaté par la direction centrale à Madrid pour répliquer à ces «accusations», affirmant que la déclaration du chef de la diplomatie a été sortie de son contexte, rapporte jeudi 26 août, Melilla Hoy. Le parti accuse le PP de «déformer l’interprétation d’une phrase» prononcée par le responsable gouvernemental du PSOE.
Les socialistes précisent que pour l’exécutif de Pedro Sanchez, «l’espagnolité de Ceuta et Melilla est incontestable et non négociable». «Ce n’est pas un sujet de discussion et de débat. Ce que le gouvernement a, d’ailleurs, démontré maintes fois», rappellent-ils. Et de retoquer le PP sur la question en rappelant que le fondateur de la formation de droite, Manuel Fraga, ancien ministre de la Communication de Franco, avait inscrit la rétrocession de Sebta et Melilla dans son programme électoral de 1976.
Margarita Robles, ministre espagnole de la Défense, avait réagi aux propos de Saad Eddine El Othmani sur la marocanité des deux villes, en assurant qu’«il n’y a pas de débat (ou) de question, Sebta et Melilla sont entièrement espagnoles. Il n’y a aucun doute là-dessus». Carmen Calvo, ancienne n°2 de l’exécutif, avait abondé dans le même sens en assurant qu’«il n’y a pas de sujet, Sebta et Melilla sont espagnoles. Le gouvernement marocain le sait parfaitement. Il n’y pas de sujet. Ceci, le gouvernement espagnol ne le discute pas et personne ne le discute dans ce pays.»
A Murcie où il animait un meeting, Pablo Casado, leader de droite, a mis en garde Pedro Sanchez contre la tentation de dépasser «les lignes rouges» dans la négociation avec le Maroc. «Sebta et Melilla sont espagnoles et c’est quelque chose dont la souveraineté ne se négocie pas. Sur la question du Sahara occidental, il faut se conformer à la résolution des Nations unies, et demander la récupération du rôle de l’ONU», a exigé le chef du PP.

Recommandé pour vous