#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Dénonçant ses conditions de détention : La blogueuse F. Karim en grève de la faim

Previous slide
Next slide
Fatima Karim, condamnée en août à deux ans de prison ferme pour avoir porté « atteinte à la religion islamique » sur Facebook, observe depuis près de deux semaines une grève de la faim pour protester contre sa condamnation.

La blogueuse de 39 ans, « a entamé une grève de la faim il y a 13 jours pour protester contre son sévère jugement », rapporte l’AFP en citant sa famille. « Nous craignons une détérioration de son état de santé », alerte l’un des membres de la famille.

En détention depuis la mi-juillet, F. Karim était poursuivie pour avoir commenté sur un ton satirique en langue arabe sur sa page Facebook des versets du Coran et des hadiths du prophète Mohammed. Elle a été condamnée le 15 août à deux ans de prison ferme pour « atteinte à la religion islamique par voie électronique » par le tribunal de première instance d’Oued Zem. Un verdict confirmé en appel le 14 septembre.

Devant le tribunal de première instance, elle avait fait valoir son droit à la liberté d’expression, garanti par la Constitution et avait également présenté publiquement des excuses à « quiconque s’est senti offensé » par ses publications, assurant n’avoir jamais eu l’intention de porter atteinte à l’islam.

Le parquet, à l’origine des poursuites, avait fait appel à l’article 267-5 du Code pénal marocain. Un texte dénoncé par les défenseurs des droits humains qui pointent une entrave la liberté d’expression et une formulation qui «ne spécifie pas concrètement les faits qui pourraient constituer une atteinte ».

Une affaire similaire avait conduit en 2021 à la condamnation d’une Italo-marocaine à trois ans et demi de prison pour « atteinte à la religion musulmane » après avoir publié sur Facebook des phrases satiriques imitant des versets du Coran. La jeune femme avait été libérée peu après, sa peine ayant été réduite en appel à deux mois de prison avec sursis, à la suite d’une campagne de protestation de défenseurs des droits humains.

Recommandé pour vous