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Dépistage de l’hépatite C : Une campagne nationale lancée jusqu’à décembre

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Le ministère de la Santé et de la protection sociale célèbre, mercredi, la Journée mondiale contre l’hépatite virale sous le slogan «Pour un Maroc sans Hépatite C» et lance la première campagne nationale de dépistage de l’hépatite virale C (HVC). Une campagne saluée par l’ALCS. Mais…

Cette campagne, qui s’étalera du 28 juillet au 28 décembre, vise à réaliser 150 000 tests de dépistage rapide de l’HVC au niveau des centres de santé, et à assurer la prise en charge médicale des cas diagnostiqués au niveau des centres hospitaliers régionaux et provinciaux, indique un communiqué du ministère.

Par ailleurs, la célébration de la journée mondiale contre l’HVC s’accompagnera du lancement du Plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales 2022-2026, dans le but de réduire les nouvelles infections et la mortalité liée à l’HVC de 50% d’ici 2026. La mise en œuvre des activités de dépistage et de prise en charge de l’HVC contribuera, en outre, à l’atteinte des objectifs d’élimination de l’HVC dans notre pays et ce, dans la perspective d’un Maroc sans hépatite C d’ici 2030, ce qui permettra de sauver plus de 4 000 vies humaines et d’éviter 2 300 cancers liés à l’HVC, souligne le communiqué.

Selon les données de l’enquête nationale de séroprévalence des hépatites virales au Maroc, la prévalence de l’HVC est de 0,5% dans la population générale et 125 000 personnes sont atteintes d’HVC chronique. Cette prévalence est d’autant plus élevée chez les groupes à haut risque notamment les populations clés et les hémodialysés.

L’Association de lutte contre le sida (ALCS) a salué, mercredi, le lancement du Plan stratégique national contre les hépatites virales 2022-2026 par le ministère de la Santé et de la protection sociale. «Ce plan, dont la mise en œuvre est attendue depuis plusieurs années, va enfin permettre aux nombreux Marocains vivant avec des hépatites virales de se faire soigner gratuitement dans les centres de prise en charge», indique l’ONG.

L’ALCS regrette que la société civile «n’ait été impliquée qu’à la fin du processus d’élaboration de ce plan stratégique». L’ONG rappelle que grâce à l’approche communautaire qui guide ses actions, elle contribue grandement à l’atteinte des objectifs nationaux en termes de prévention combinée de l’infection VIH. L’ALCS rappelle qu’à l’instar de l’épidémie du VIH, celle des hépatites virales est concentrée chez certaines communautés vulnérables.

Convaincue que l’expertise des personnes infectées, affectées ou particulièrement vulnérables aux hépatites doit être reconnue à sa juste valeur, l’ONG rappelle qu’il est «urgent que les personnes infectées, affectées ou particulièrement vulnérables aux hépatites virales ainsi que les organisations de la société civile qui travaillent à leurs côtés soient systématiquement associées à la prise de décision, à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation des programmes de santé qui les concernent».

Elle recommande, dans ce sens, de «décentraliser la prise en charge de l’hépatite virale C en impliquant les médecins généralistes dans la prescription des antiviraux à action directe (AAD) pour les formes non compliquées», «préconise d’alléger les protocoles de confirmation de l’infection et de suivi des personnes vivant avec les hépatites» et, enfin, «appelle à réduire les coûts, relativement élevés, de ces traitements produits localement».

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