Un document déclassé par le Pentagone confirme les ambitions du Maroc à se doter de missiles Patriot. Le texte confidentiel remontant à décembre 2019, inclut le royaume dans la liste des «partenaires potentiellement» intéressés par l’acquisition de ce système de défense aérien, aux côtés de la Suisse et la Norvège.
En janvier 2021, des médias internationaux avaient avancé que le Maroc aurait commandé des Patriot. Néanmoins aucune annonce officielle n’avait suivi. Pour rappel, le contrat conclu le 11 décembre 2020 sous l’administration Trump pour la vente au Maroc de quatre drones aériens type SeaGuardian MQ-9B, fabriqués par la compagnie General Atomic, pour une valeur de 1 milliard de dollars, attend toujours le feu vert des députés américains.
En renforçant les capacités des FAR avec ces missiles sol-air, le Maroc cherche à garantir une parité stratégique avec le voisin algérien qui suralimente son armée en vecteurs de tout type. Au-delà des missiles sol-sol Iskander, pour la réception desquels les Patriot seraient indiqués, l’ANP est aussi dotée de missiles Kaliber qui ont fait leurs preuves en Syrie. Ces missiles qui peuvent être tirés depuis les bombardiers, mais aussi à partir des bâtiments de guerre (de surface comme sous-marins), peuvent aussi être interceptés par les Patriot.
Il y a lieu de rappeler qu’après la rupture des relations avec Rabat, Alger a reçu les premiers systèmes de missiles anti-aériens russes S-400 Triumph, selon des médias russes. L’information qui a fuité en septembre dernier intervient à l’heure où le Maroc s’apprête à recevoir des chasseurs-bombardiers F-16 Viper. La course à l’armement s’affole dans cette partie du Maghreb où l’Algérie cherche par tous les moyens à s’assurer le rôle de « leader incontesté ». Dans ce volet-là, la concurrence est intenable…
