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Des légionnaires français arrêtés en Centrafirique : Le temps se gâte entre Paris et Bangui

La Centrafrique a ouvert une enquête après l'arrestation lundi à Bangui de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l'armée française opérant sous la bannière de l'Onu, a annoncé le procureur de la République de la capitale.

Quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’Onu ont été arrêtés le 21 février à Bangui, alors qu’ils se trouvaient à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel, le Parquet centrafricain a annoncé mardi 22 février avoir lancé une enquête. « Le parquet de la République près le tribunal de grande instance de Bangui a décidé de l’ouverture d’une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits », a déclaré mardi soir le procureur Laurent Lengande sur les ondes de la radio d’État.
Les quatre hommes lourdement armés et en treillis, « de nationalité française, italienne, roumaine et bulgare », selon le procureur, escortaient un général français de la force de maintien de la paix de l’Onu (MINUSCA) à l’aéroport, avaient assuré l’armée française et l’Onu.
Mais ils avaient été accusés aussitôt sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le Président centrafricain, dont le convoi devait passer au même endroit de l’aéroport de Bangui, ce que Paris et l’Onu avaient immédiatement démenti avec force, dénonçant une « désinformation » et une « manipulation grossière ».
À bord d’un « véhicule suspect », blindé et non marqué Onu, en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut et une mitrailleuse, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », a assuré le magistrat centrafricain.
Les quatre hommes en treillis, avec tous leurs équipements militaires habituels, et munis de badges de la MINUSCA, étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la force de la MINUSCA, qu’ils venaient de déposer à l’aéroport pour un vol à destination de Paris, selon l’armée française et l’Onu.
Un haut responsable de l’Onu en Centrafrique a rencontré le Président Faustin Archange Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » leur libération, a indiqué mardi soir le porte-parole des Nations unies à New York. La MINUSCA compte environ 15.000 militaires et policiers dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.
Cet incident est survenu au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013. La France reproche à la Centrafrique d’être « complice » d’une campagne anti-française sur Internet. Et Moscou reproche à Paris d’accuser la compagnie de sécurité privée russe Wagner d’avoir fait main-basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

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