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Des obus pleuvent sur la mission de l’ONU à Gao : Dérapages sécuritaires au Mali

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Deux explosions ont visé, dimanche, un camp de la mission de l'ONU à Gao, au Mali. Leur origine n'a cependant pas été établie par l'armée française. En parallèle, au moins 31 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l’attaque menée deux jours plus tôt contre un véhicule qui transportait des civils dans le centre du Mali. Les violences se poursuivent malgré la présence de la force française Barkhane.

Deux explosions ont ciblé le 5 décembre un camp de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Gao, dans le nord du pays, occasionnant des dégâts matériels, ont constaté des journalistes de l’AFP présents sur place.
Il y a eu quatre impacts sur le camp et des dégâts matériels uniquement, selon l’armée française, qui n’a pas précisé l’origine des explosions intervenus tôt le matin et forçant les militaires à se réfugier dans des abris pendant deux heures.
Ces incidents surviennent alors que la réorganisation de la présence militaire française au Mali est en cours avec la fin programmée de l’opération Barkhane. Le plan français prévoit une évacuation de Kidal, Tessalit et Tombouctou pour recentrer les effectifs autour de Gao et Ménaka, plus près de la «zone des trois frontières», aux confins du Niger et du Burkina Faso.
Depuis 2012, le Mali est le théâtre d’opérations de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à Daech, et de violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions. Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d’un putsch en 2020 n’a pas enrayé la spirale de violences.

La preuve, au Centre du pays, une attaque a fait au moins 31 morts et 17 blessés le 3 décembre lorsqu’un camion se rendant à une foire a été attaqué et incendié par des hommes armés non identifiés. Plusieurs personnes sont portées disparues.
Dans un communiqué, le gouvernement assure que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble et tragique ». Un deuil national de trois jours a été décrété dans le pays.
Les violences parties du nord du Mali en 2012 se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins et ont fait des milliers de morts parmi les civils et les militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.
« La situation sécuritaire s’est détériorée et la crise s’approfondit » au Mali, a constaté fin octobre El-Ghassim Wane, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies dans ce pays, mettant en avant « une insécurité croissante dans le nord, le centre et le sud du pays ».
Antonio Guterres, patron de l’ONU, avait indiqué pour sa part dans son rapport trimestriel daté du 1er octobre que, « face à la nouvelle vague de violences », il est « nécessaire de maintenir une présence internationale forte ».

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