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Des ONG palestiniennes bannies en Israël : Un tour de vis répressif vivement dénoncé

L’armée d’occupation israélienne a signé, dimanche, une série de décrets rendant « illégales » jusqu’en Cisjordanie occupée six ONG palestiniennes placées récemment sur sa liste des « groupes terroristes ».

Le 22 octobre, le ministère israélien de la Guerre avait annoncé avoir placé six ONG palestiniennes, dont certaines œuvrant pour la défense des droits humains et des prisonniers, sur sa liste noire en raison de liens supposés avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), groupe marxiste considéré comme « terroriste » par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Dimanche, le commandant Yehuda Fox, chef de l’armée d’occupation israélienne pour la Cisjordanie occupée a mis en œuvre cette mesure par des décrets déclarant ces organisations « illégales », car « faisant partie » du FPLP et « mettant en péril la sécurité de l’Etat d’Israël ». Les six ONG, qui soutiennent ne pas avoir eu accès aux preuves à leur encontre, ont 14 jours pour interjeter appel de cette décision, soulignent les décrets.
Amnesty International, Human Rights Watch et de nombreuses organisations israéliennes avaient aussitôt déploré cette désignation, qui pourrait avoir pour conséquence d’assécher le financement de ces ONG, dont certaines reçoivent des fonds européens, et de limiter les déplacements de leurs membres.
Le Shin Beth,, service secret intérieur israélien, avait accusé en mai ces organisations d’avoir détourné des fonds de « plusieurs pays européens » au profit du FPLP, une source israélienne affirmant que « des dizaines de millions de dollars » avaient été transférés sans « qu’aucun des gouvernements ne sache où allait l’argent ».
Pas de consulat US à Al-Qods
A signaler , par ailleurs, que Naftali Bennett, Premier ministre israélien, a réitéré son opposition à la réouverture d’un consulat américain pour les Palestiniens à Jérusalem. Il avait été fermé après le déplacement de l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, en 2018. Le 6 novembre, N. Bennett a marqué son opposition au projet de l’administration du président américain Joe Biden de rouvrir le consulat américain à Jérusalem destiné aux Palestiniens. «Nous avons été clairs avec [les Etats-Unis]», a déclaré N. Bennett lors d’une conférence presse. Le journaliste Amichai Stein a publié sur Twitter la réponse sans ambages du chef du gouvernement israélien à sa question : «Nous nous opposons à l’ouverture d’un consulat américain pour les Palestiniens à Jérusalem, qui est uniquement la capitale de l’Etat d’Israël.»
Début septembre, le ministre israélien des Affaires étrangères avait déjà qualifié la réouverture du consulat américain de «mauvaise idée» qui, selon lui, enverrait un mauvais signal aux Palestiniens et à la communauté internationale.
Lorsque N. Bennett a rencontré Joe Biden fin août, le Premier ministre israélien a suggéré d’ouvrir le consulat en dehors de Jérusalem, par exemple dans la ville de Ramallah en Cisjordanie ou à Abu Dis, à l’est de Jérusalem. L’administration US avait rejeté ces suggestions, selon les médias israéliens. Le département d’Etat a toutefois admis en octobre avoir besoin de l’approbation d’Israël pour rouvrir le consulat. «C’est ce que j’ai compris : nous avons besoin du consentement du gouvernement hôte pour ouvrir une installation diplomatique», avait ainsi déclaré Brian McKeon, secrétaire d’Etat adjoint à la gestion et aux ressources, devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, comme l’indique Times of Israël. L’administration Trump avait déplacé l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, le consulat – qui servait de facto d’ambassade américaine auprès des Palestiniens – ayant été intégré à l’ambassade en tant qu’«unité des affaires palestiniennes». Ce déménagement avait suscité la colère des Palestiniens, qui considèrent Jérusalem-Est comme la capitale d’un futur Etat palestinien.

Hourriyat se manifeste

dans le cadre du combat mené par les Palestiniens contre l’entité sioniste, force est de souligner qu’une organisation palestinienne se faisant appeler Liberté (Hourriyat) et non connue sur la scène palestinienne a assuré avoir enlevé deux officiers israéliens.
Cette révélation s’est faite dans le cadre d’un programme de la chaine de télévision qatarie al-Jazeera qui a diffusé des vidéos qui filment les deux hommes et dont les images ont été prises par les ravisseurs. Selon ces derniers, l’enlèvement a été réalisé dans la cadre d’une mission secrète à l’extérieur d’Israël. Les deux israéliens auraient été enlevés séparément.
Le mouvement Liberté avait annoncé pour la première en septembre 2020 avoir emprisonné plusieurs officiers israéliens. En même temps, sur le compte Intelsky, il diffusait des vidéos des deux officiers, laissait deviner qu’il y en a d’autres. Il a indiqué qu’ils appartiennent au Mossad. Il n’y a eu aucune réaction de la part des autorités israéliennes.
Sur la vidéo, l’un des deux hommes se présente comme étant David Ben Rozy et expert en pétrochimie.
Le second, David Perry, est l’homme des mission secrètes de l’Association des colonies Gelaad. Selon le programme d’al-Jazeera, D. Perry précise sur une autre vidéo qu’il vit dans la colonie de Maalé Adoumim près de la ville sainte d’al-Qods (Jérusalem). Sont également diffusées les photos de son passeport et de photo sur sa carte d’identité.
« Nous demandons de l’aide. Comme vous voyez, nous sommes dans un état lamentable. L’état de santé de mon ami Perry est pénible », a dit B. Rozy en anglais dans la vidéo en question.
Dans une autre séquence D. Perry dit qu’il ne se porte pas bien. « Les ravisseurs ont réclamé en échange des deux Israéliens la libération des palestiniens dans les prisons de l’occupation », a précisé al-Jazera.
Quelques 4.600 Palestiniens sont séquestrés dans les prisons israéliennes, dont 43 femmes et 255 enfants. Auxquels s’ajoutent des détenus administratifs et dont la séquestration renouvelable ne répond à aucun dispositif juridique.

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