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Détente en Côte d’Ivoire : Des prisonniers politiques relaxés

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Le président ivoirien Alassane Ouattara a fait preuve de clémence envers 78 personnes arrêtées à l’occasion de l’élection présidentielle d’octobre 2020. Un geste qui intervient à la veille de la fête d’indépendance du pays. Et qui fait suite aux demandes formulées par son ancien rival Laurent Gbagbo avec lequel il s’est réconcilié.

«Je note la mise sous contrôle judiciaire ou en liberté provisoire (…) de 69 inculpés détenus », a déclaré le chef de l’Etat, vendredi 6 août. Il a ajouté avoir accordé « la grâce à neuf personnes condamnées pour des infractions commises à l’occasion de ces mêmes évènements ». « L’examen de la situation d’autres personnes encore détenues se poursuit. »
A. Ouattara a été réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé lors d’une présidentielle boycottée par l’opposition qui jugeait ce mandat inconstitutionnel. Cela avait provoqué une crise qui a fait une centaine de morts et un demi-millier de blessés entre août et novembre 2020.
La tension est néanmoins retombée, les législatives de mars s’étant déroulées dans le calme et avec la participation de l’opposition. « Je me réjouis que l’opposition ait pris part aux élections législatives, a d’ailleurs noté le chef de l’Etat. Nous avons aujourd’hui une Assemblée nationale plurielle, pour la première fois depuis deux décennies, comprenant tous les partis politiques significatifs de notre pays. »
La libération des prisonniers avait été demandée par les leaders de l’opposition, L. Gbagbo et Henri Konan Bédié, tous deux anciens présidents.
Après avoir été définitivement acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI) fin mars, L. Gbagbo avait abordé cette question lors de son entrevue le 27 juillet avec A. Ouattara. Lors de cette première rencontre depuis la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3 000 morts, il avait transmis au chef de l’Etat une liste de 110 détenus qualifiés de « politiques ».
Dans cette liste, figuraient des personnes arrêtées après la crise de 2010-2011, mais aussi des personnes interpellées en 2020 lors de la dernière campagne présidentielle et en juin en marge du retour en Côte d’Ivoire de L. Gbagbo. La crise de 2010-2011 était née du refus de L. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle face à A. Ouattara.
Le chef de l’Etat a réaffirmé son « attachement au dialogue constructif, qui permet d’apaiser davantage notre pays et d’aller de l’avant, pour son développement ». « Ce dialogue, je l’ai poursuivi moi-même avec mon aîné, le président Henri Konan Bédié, le 11 novembre 2020, et plus récemment, avec mon jeune frère, le président Laurent Gbagbo », a-t-il dit. « Rien ne doit entraver la marche de la Côte d’Ivoire vers son développement et le bien-être de chacun », a-t-il ajouté, et « c’est pourquoi je me réjouis de toutes les initiatives visant à l’apaisement. Je ne ménagerai aucun effort pour cela, dans le respect de la loi et des Institutions ».

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