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Discours royal de la Marche verte : Sérénité et fermeté

Alors que la tension sourd encore entre Alger et Rabat, l’attention des observateurs a été attirée par le discours royal prononcé à l’occasion de la Marche verte. Un discours dédié aux provinces sahariennes qui braquent toujours le système algérien.

Le discours prononcé par le Souverain à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte, qui exprime sérénité et fermeté aura certainement fait mouche auprès de ceux qui appellent à ce que la sagesse soit de mise pour surmonter l’atmosphère crispée dans laquelle l’Algérie a plongé la région maghrébine.
Le souverain s’est félicité que «notre Cause nationale s’inscrit désormais dans une dynamique positive imparable», citant particulièrement la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis. Un événement qui «constitue un sujet de fierté pour Nous. Elle est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures et l’illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara».
La souveraineté du royaume sur le Sahara s’est traduite, a-t-il souligné, par l’ouverture de «24 consulats» à Laayoune et Dakhla de pays arabes, africains et d’Amérique du sud. Une décision qui «confirme le large soutien dont bénéficie la position marocaine, surtout au sein de l’environnement arabo-africain de notre pays. C’est assurément la meilleure réponse juridique et diplomatique à ceux qui prétendent que la reconnaissance de la Marocanité du Sahara n’a pas de visibilité franche et concrète sur le terrain», a précisé SM le Roi.
Néanmoins, des partenaires du royaume tardent encore à prendre ce train. D’où l’appel royal à sortir de la zone grise pour rallier cet élan qui consacre la marocanité de la province. «Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume». Un message adressé à certains pays de l’Union européenne qui jouent sur tous les tableaux…
La marocanité du Sahara est à écarter des futures négociations, a souligné le Souverain qui a précisé que «pour le Maroc son Sahara n’est pas à négocier. Aujourd’hui comme dans le passé, la Marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation». Et de clouer le rivet en soulignant que «si nous engageons des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel. Sur cette base, Nous réaffirmons l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU».
L’appui à la souveraineté du royaume sur le Sahara ne se manifeste pas uniquement par des actes politiques, telles les ouvertures de consulats, mais également par des projets d’investissements dans la province. «Nous avons dans la région des partenaires internationaux de bonne foi qui, en toute clarté et en toute transparence, investissent aux côtés du secteur privé national et contribuent ainsi au bien-être de la population. A cet égard, Nous tenons à exprimer Notre considération aux pays et aux groupements qui sont liés au Maroc par des conventions et des partenariats et pour qui nos provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national», s’est-il félicité.
Un satisfécit qui ne fait nullement oublier les impératifs de l’heure. D’où la mise en garde adressée «à ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, Nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain». Le message royal s’est voulu sans équivoque à destination de l’U.E, notamment après l’arrêt du 29 septembre de la Cour de Justice de l’Union Européenne, annulant les accords de pêche et agricole conclus avec le Maroc. Le Souverain répond ainsi indirectement à cette décision, en affirmant que «les conseils élus démocratiquement, librement et de manière responsable dans les provinces et régions du Sahara sont les véritables représentants légitimes de la population locale». Une réponse à la CJUE qui avait estimé que le Polisario est le «représentant légitime du peuple du Sahara occidental».
La messe est dite.

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