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Dossier B. Ghali en Espagne: D’un embarras à l’autre…

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A Madrid, les politiques espagnols ne s’embarrassent pas de scrupules vis-à-vis de Rabat dans la gestion du dossier Brahim Ghali. Les déclarations de la patronne de la diplomatie espagnole à ce sujet relèvent des lieux communs et autres formules ampoulées qui ne répondent en rien aux questions soulevées par les autorités marocaines. Nasser Bourita, au front office de la diplomatie marocaine, devra se faire une raison. Et il n’est pas le seul à devoir tirer les conclusions qui s’imposent de cet épisode.

La police espagnole a transmis mercredi à Santiago Pedraz juge d’instruction de l’Audience nationale, des informations importantes sur Brahim Ghali, chef de file des séparatistes du Polisario. Citant des «sources judiciaires», le journal La Razon, connu pour être proche des services espagnols, l’admission du chef séparatiste dans un hôpital de Logroño, a été confirmée par la police espagnole qui indique, en sus, que son entrée sur le territoire espagnol s’est faite avec de faux documents. Mais le fait le plus important est que l’état de santé de B. Ghali ne devrait pas lui permettre d’être auditionné par la justice. «Il est toujours sous respiration assistée», indique la publication de droite qui n’exclut pas un report de l’audition du chef du Polisario.
L’enquête menée par la police a permis de révéler que B. Ghali est arrivé, le 22 avril, à l’hôpital San Pedro à Logroño sans aucune pièce d’identité. Il était accompagné d’un médecin algérien qui a présenté un document, rédigé en français, dans lequel la fausse identité algérienne du patient sahraoui était déclarée.
La Razon annonce que la police prévoit d’envoyer au juge d’instruction un rapport complet sur l’état de santé de B. Ghali afin qu’il décide de maintenir la convocation du chef du Polisario prévue le vendredi 7 mai ou de la reporter à une date ultérieure.
Au niveau du pouvoir politique, Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères, avait assuré, mardi, que l’exécutif espagnol n’interviendra pas si la justice convoque B. Ghali. Lors d’une conférence de presse, elle a assuré que «si la justice estime que M. Ghali doit rendre des comptes, M. Ghali comparaîtra devant la justice», ajoutant que son gouvernement «n’interviendra pas dans le fonctionnement indépendant et libre de la justice». Et d’affirmer que «la justice fera ce qu’elle doit faire et le gouvernement la respectera pleinement, car il ne peut en être autrement dans un pays démocratique», rapporte l’agence EFE.
Sur la réaction du Maroc quant à l’annonce de l’accueil en douce de B. Ghali, en Espagne, la patronne de la diplomatie espagnole a indiqué que «la position de l’Espagne vis-à-vis du Maroc est une position stratégique». «C’est une relation d’amitié, de coopération et de partenariat étroit entre les voisins et partenaires privilégiés», a-t-elle insisté. Et d’assurer que son gouvernement a «donné les explications», en affirmant que l’exécutif a autorisé l’entrée en Espagne du chef du Front Polisario pour des raisons «strictement humanitaires». «Lorsque ces raisons humanitaires seront terminées, M. Ghali quittera l’Espagne», tranche-t-elle tout en indiquant que “ce qui importe au gouvernement espagnol, c’est de maintenir de bonnes relations avec tous ses voisins et évidemment de maintenir des relations extraordinaires avec notre voisin et partenaire qui est le Maroc», conclut la ministre.

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