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Dossier saharien : Alger censure la diplomatie US

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Lors de son escale à Alger, la numéro 2 de la diplomatie américaine n’aura pas manqué d’aborder la question du Sahara avec ses interlocuteurs algériens. Wendy Sherman avait réaffirmé, lors de son séjour au Maroc, le soutien de Washington au plan d’autonomie proposé par Rabat. Et l’appui au processus diplomatique mené par les Nations Unies pour clore ce chapitre. Une posture qui passe difficilement auprès du système algérien.

La question du Sahara marocain était au menu de la dernière session du Dialogue stratégique, organisé jeudi à Alger, et coprésidée par W. Sherman, n°2 de la diplomatie des Etats-Unis, et Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères. A cette occasion, les deux parties «ont convenu de l’importance de promouvoir la stabilité régionale, notamment du soutien aux actions diplomatiques actuellement entreprises par l’ONU sur le Sahara occidental», précise dans un communiqué Ned Price, porte-parole du Département Etat US.
Côté algérien, on a préféré passer sous silence médiatique, et c’est une habitude, le passage qui consacre le leadership exclusif des Nations unies dans le règlement de la question du Sahara. Motus et bouche cousue dans les médias officiels sur un processus qui contrarie les manœuvres de la diplomatie algérienne.
Idem pour les observations exprimées par la diplomate américaine sur la situation des droits de l’Homme et des libertés religieuses en Algérie lors de ses réunions avec le président, Abdelmadjid Tebboune, et le ministre des Affaires étrangères, indiquent le département d’Etat.
Traditionnellement, l’Algérie défend le rôle de l’Union africaine dans la gestion du conflit au Sahara et ne ménage pas ses efforts diplomatiques pour convaincre les autres pays africains d’en faire de même.
Outre l’abandon de l’implication de l’UA au Sahara, le communiqué du Département d’Etat US laisse transparaitre une certaine évolution dans la position du gouvernement algérien à l’égard des «actions diplomatiques» menées par l’ONU. Reste à juger sur pièce…
Au lendemain de l’adoption de la résolution 2602 par le Conseil de sécurité, le 30 octobre dernier, l’Algérie a tôt fait de rappeler que «toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région».
A Rabat, Wendy Sherman a réitéré que les Etats-Unis «continuent de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, et une approche potentielle pour répondre aux aspirations des peuples de la région». Proposition rejetée par Alger et par leurs affidés du Polisario.

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