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Dossier saharien : Entretiens maroco-russes à Moscou

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A la veille d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la question saharienne, Rabat tente de sonder Moscou. C’est dans ce cadre-là qu’il faut placer la demande d’audience formulée par l’ambassadeur du Maroc auprès des responsables de la diplomatie russe. L’affaire est d’importance au regard de la pression exercée par Alger sur son « partenaire stratégique » russe avec qui il prévoit l’organisation de manœuvres militaires d’ampleur aux confins du Royaume.

Sergey Vershinin, vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie, a reçu il y a quelques heures et «à sa demande», Lotfi Bouchaara, ambassadeur du Maroc à Moscou, rapporte un communiqué du département dirigé par Sergueï Lavrov.

Le Sahara occidental était au menu de la rencontre entre les deux diplomates. «Une attention particulière a été accordée (…) au règlement» de cette question «à la lumière de son examen prochain au Conseil de sécurité de l’ONU» prévu le 20 avril. Les deux parties ont souligné «qu’une solution juste et durable à ce problème de longue date, n’est possible que par des moyens politiques sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU», ajoute la même source.

La guerre en Ukraine a été également à l’ordre du jour des entretiens bilatéraux. «A cette occasion, la partie russe a donné des explications détaillées sur les buts et les objectifs de l’opération militaire spéciale en Ukraine».

Pour rappel, le 17 mars 2021, L. Bouchaara et S. Vershinin avaient déjà abordé la question du Sahara. La diplomatie marocaine s’emploie à sonder la position de la Russie, mais pas que, à l’approche des échéances d’avril et d’octobre au Conseil de sécurité. L’instance exécutive de l’ONU prévoit d’examiner, le 20 avril, le dossier du Sahara alors que l’Espagne a annoncé son appui à l’initiative marocaine d’autonomie. Une position que la Russie, par la voix de son ambassadeur à Alger, a attribuée à des «pressions exercées par certaines parties» sur Madrid.

La Russie s’est abstenue de voter la résolution 2602, adoptée le 29 octobre 2021 par le Conseil de sécurité. Un texte qui «ne contribuera pas» à mettre un terme au conflit, avait estimé Moscou.

La question qui se pose dès lors serait de savoir si Moscou adoptera une autre approche à la lumière de la position « neutre » adoptée par le Maroc à l’égard de l’opération spéciale menée par la Russie en Ukraine. Assistera-t-on à une franche « neutralité » de la part de la diplomatie russe dans le dossier saharien ? Les observateurs, comme les analystes, seront fixés sur ce dossier dans quelques jours…

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