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Dossier saharien : Le Polisario charge bille en tête Paris et Madrid

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Le dossier saharien passe un mois crucial. Mais il faut croire qu’à la lumière du rapport soumis par Antonio Guterres aux membres du Conseil de sécurité et au regard des échos de la tournée de Staffan De Mistura dans plusieurs capitales concernées que la gestion du conflit, jugé de « basse intensité », est susceptible de reproduire le statu quo. Cela s’explique à l’aune des réactions des séparatistes du Polisario.

Après s’être attaqué de front au « patron » de l’ONU pour son tropisme marocain, le Front Polisario a choisi de passer à l’offensive contre des capitales européennes dont l’influence sur l’évolution diplomatique du dossier saharien n’est point à minorer. Ainsi, il vient d’accuser, en ce début de semaine, la France -mais aussi l’Espagne- de «continuer de tourner le dos au peuple sahraoui».

Mohamed Salem Ould Salek, affublé du titre de chef de la diplomatie du Front, a affirmé, lors d’un entretien accordé à El Independiente, que le mouvement tient les deux pays comme «responsables de décennies de promesses non tenues aux Sahraouis et de leur droit à l’autodétermination».

«Le comportement espagnol est très grave parce qu’il alimente l’expansionnisme marocain», a-t-il martelé en soulignant que «l’agression contre un pays et l’annexion par la force ne peuvent être tolérées». «La France et l’Espagne ont contribué à permettre l’annexion par le Maroc», a-t-il lâché.

Le même hère a tenu à remercier «les peuples d’Espagne, leurs forces démocratiques et les représentants de la société civile pour leur soutien historique» à son mouvement. Il a, en revanche, estimé que «la France et l’Espagne entravent l’organisation du référendum depuis 1991, mais plus que cela, elles cherchent à changer la nature juridique de la question, d’une question de décolonisation à un différend territorial entre deux pays». «Nous ne sommes pas contre les relations entre la France et l’Espagne avec le Maroc, mais elles ne doivent pas être au détriment de la cause sahraouie», insiste-t-il.

A rappeler que le mouvement séparatiste avait tenté de profiter du coup de froid qui marque les relations franco-marocaines actuelles pour courtiser la France, en lui adressant un nouvel appel direct pour qu’elle joue un rôle décisif dans le règlement de la question du Sahara. «Il est temps pour la France et l’Union européenne en général d’être des acteurs efficaces, en vue de parvenir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental, dans la cadre de la légalité internationale et tenant compte des intérêts et des aspirations des peuples de l’Europe et de la région, au service de la paix, la sécurité, le progrès et la prospérité», a déclaré Brahim Ghali dans un récent discours.

En parallèle, les séparatistes continuent de s’activer en terre africaine, en jetant leur dévolue sur l’Afrique du Sud. Ainsi, des éléments issus d’organisations partisanes et syndicales et de l’ANC, le Congrès national africain au pouvoir en Afrique du Sud, ont organisé lundi un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Pretoria. Les manifestants ont «dénoncé l’occupation du Sahara Occidental, le pillage des ressources naturelles, l’inaction de l’ONU et les violations des droits de l’Homme dans le territoire», selon des médias pro-séparatistes.
Ledit sit-in s’est déroulé «en présence de la ministre des Affaires étrangères et présidente de la commission des relations internationales du conseil d’administration de l’ANC, Lindiwe Zulu, qui a pris la parole lors de la manifestation», précise-t-on.

Cet « élan  de solidarité » est intervenu alors que le secrétaire général du mouvement séparatiste était attendu, ce lundi, à Prétoria, répondant à une «invitation officielle» du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Un déplacement destiné à «consolider la coopération et discuter des questions d’intérêt commun». Les deux parties ont annoncé que les entretiens qui porteront sur «les relations bilatérales et les moyens de les consolider et de les renforcer, d’une manière qui contribue à la réalisation des intérêts des deux peuples frères, et soulignant les relations distinguées qui remontent à de longues années de lutte contre le colonialisme et l’apartheid».

B. Ghali sera accompagné d’une importante délégation composée notamment de Mohamed Salem Ould Salek, et Sidi Ouagal, patron des prétendus « services secrets » du Polisario.

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