Oubbi Bucharaya Bachir, représentant des séparatistes en Europe, a annoncé que «dans les circonstances actuelles, ce serait un peu irréaliste et ridicule» de relancer les pourparlers avec le Maroc. O.B. Bachir abonde en assurant que «des représentants d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme, des journalistes, des reporters, des chercheurs, des parlementaires, des hommes politiques ou même des citoyens sont systématiquement empêchés d’entrer dans les territoires sahraouis occupés et expulsés de force.» Le Conseil de sécurité avait appelé le 27 octobre dernier toutes les parties à retourner à la table des négociations, résolution rejetée par le mouvement séparatiste et accueillie avec froideur par le système algérien.
L’expulsion des deux Norvégiennes de Laayoune constitue un alibi pour que le mouvement séparatiste se défausse de la sorte en jetant la pierre au Maroc. Auparavant, le Polisario avait pris part à des négociations avec le Maroc, dans le cadre des réunions informelles de Christopher Ross ou les Tables rondes initiées par Horst Köhler, même si les autorités marocaines interdisaient à des étrangers l’accès au Sahara.
La réaction du Polisario, exprimée par O.B. Bachir, intervient après la réunion de concertation tenue dimanche 13 novembre, à Alger, entre Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne, et Mohamed Salem Ould Salek. Pas besoin d’être clerc pour voir en la nouvelle attitude adoptée par les séparatistes la main du marionnettiste.
