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Dossier saharien : Washington et Bruxelles sous pression polisarienne

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Les séparatistes du Polisario et leurs soutiens algériens mettent les bouchées doubles pour nuire aux intérêts du Maroc. Que ce soit au niveau de Washington, qui apporte son appui franc à la marocanité du Sahara, où au niveau de Bruxelles, capitale de l’espace européen avec lequel le Royaume est lié, tous les moyens sont bons à prendre. Pourvu que la position du Maroc soit fragilisée.

Alors que l’on approche inexorablement de l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur la question du Sahara, James Inhofe, président de la Commission de la Défense au Sénat, a pris la tête d’une nouvelle initiative en faveur des séparatistes du Polisario. Ce sénateur qui bénéficie des largesses d’Alger pour servir de porte-voix aux prétentions sécessionnistes n’a convaincu que 9 sénateurs, républicains et démocrates, d’apposer leurs signatures à une lettre adressée à Antony Blinken, chef de la diplomatie US. Missive qui sollicite l’appui du département d’Etat pour défendre «le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, plaider pour la libération des prisonniers politiques et protéger la liberté d’expression pour chaque Marocain et Sahraoui».
La croisade anti-marocaine de J. Inhofe n’a pas drainé autour d’elle grand monde pour soutenir les positions du Polisario. Contrairement au mois de février où il avait persuadé 26 sénateurs, soit plus du quart des membres la Chambre basse, de demander au président Joe Biden de passer à la trappe le décret du 10 décembre 2020 signé par son prédécesseur à la Maison blanche, reconnaissant la marocanité du Sahara.
Echaudé par cet échec intervenu de l’autre côté de l’Atlantique, le Polisario, et ses séides, tentent de se concentrer sur l’espace européen où le Maroc est lié par des accords de coopération multiformes. Les sécessionnistes tentent d’occuper la scène pour forcer l’UE à revoir sa politique marocaine. Surtout que la diplomatie algérienne, laquelle apporte un appui inconditionnel aux séparatistes, n’ignore pas la volonté des Vingt-sept à interjeter appel de l’arrêt, du 29 septembre, de la Cour de l’Union Européenne de la Justice, annulant les accords de pêche et agricole avec le Maroc. Luis Palans, ministre espagnol de l’Agriculture, a révélé le 5 octobre que la position majoritaire parmi les pays membres de l’UE est de faire appel de l’arrêt devant le même tribunal.
Pour tenter de renverser la vapeur, la direction du Front Polisario, acculée, recourt aux menaces par voie médiatique. «L’UE, avec ses actions, envoie un mauvais message au régime marocain et ignore les risques sécuritaires qui se trouvent à ses frontières directes», signalent les relais médiatiques de la sécession.
Le Polisario souligne que «l’Union européenne, lors des délibérations de la Cour européenne de justice dans l’affaire de l’accord de pêche et agricole entre Bruxelles et le Maroc, qui comprenait les zones occupées du Sahara occidental, a tenté de manipuler les termes pour montrer que le peuple sahraoui a plus d’un représentant politique».
Le verdict de la CJUE avait estimé que sur le plan international, le Polisario est «reconnu en tant que représentant du peuple du Sahara occidental, même à supposer que cette reconnaissance s’inscrive dans le cadre limité du processus d’autodétermination de ce territoire».
Une construction pour le moins contestable aux yeux du Maroc qui bataille pour faire valoir ses droits à la consolidation de son intégrité territoriale.

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