#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Échéances électorales : Le PAM décline son programme et écorche vif l’Exécutif

Previous slide
Next slide
Lors de la présentation lundi du programme du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, s’est attaqué au bilan du gouvernement en le jugeant des plus « désastreux ». Le PJD qui pilote l’Exécutif lors des deux derniers mandats en a pris ainsi pour son grade. Le leader du PAM préjuge de la force de sa formation en soulignant qu’elle se trouve à quelques encablures de la victoire lors des prochaines législatives.

Les critiques émises par A. Ouahbi ont émaillé sa rhétorique sur les réformes mises en œuvre depuis la Constitution de 2011, qui a donné plus de prérogatives à la primature en la transformant à une Chefferie du gouvernement présidée par le parti classé premier lors des législatives. A ses yeux, les politiques menées par les gouvernements Abdelilah Benkirane et Saad Eddine El Othmani n’étaient pas fondées sur un programme de développement, mais plutôt sur des politiques de gestion sectorielle dénuées d’une conception globale. Ainsi,« les gouvernements qui se sont succédé après la Constitution de 2011 » ont plié devant « certaines réformes imposées par les exigences de la mondialisation », sans pour autant « les construire en fonction des particularités et des contraintes de la réalité marocaine ».
En droite ligne, A. Ouahbi a jugé les bilans des deux gouvernements pilotés par le PJD de « désastreux à tous les niveaux ». Il a, également, profité de l’occasion pour parler de la crise provoquée par la propagation de la pandémie du coronavirus et critiquer vivement le parti présidant la coalition gouvernementale.« La crise du Covid a montré la profondeur des déséquilibres de l’économie marocaine qui perdurent » et que « les gouvernements Benkirane et El Othmani ont été incapables de juguler ».
A ses yeux, le nouveau modèle de développement préparé par la Commission royale spéciale intervient dès lors«à un tournant où il y avait un consensus entre les différentes composantes de la nation sur la nécessité de réaliser le grand saut vers le progrès et la prospérité ».Le chapeautage de ce débat public visant à construire une conception du modèle de développement « n’a rien de négatif contrairement à ce que d’aucuns croient ».La présence de l’État en tant qu’acteur central et fort dans l’économie et la politique au Maroc, « est une réalité qui découle de la particularité du peuple marocain »,a-t-il affirmé en notant que « l’État marocain a toujours été la force de proposition centrale qui incarne des solutions et alternatives, et toutes les revendications sociales ou politiques. Le SG du PAM a souligné que les prochaines échéances électorales seront l’occasion pour les partis politiques de « présenter des programmes, des visions et des solutions aux dilemmes de l’économie marocaine.»Affirmant que les solutions dont le Maroc a besoin « doivent être réalistes, efficaces et profondément en adéquation avec notre particularité historique »,et que « la volonté de réforme au Maroc est fortement présente depuis l’indépendance et le début de la construction de l’État national ».
Pour ce qui est de l’offre programmatique du PAM stricto sensu, elle s’articule sur les secteurs sociaux de base, la santé, l’éducation et le logement. Le PAM s’est engagé à soutenir le plan national pour l’enseignement primaire, à travers la mise en place d’un réseau de sections pédagogiques sur une période de cinq ans, à raison de neuf milliers de classes par an. Ses engagements en la matière portent entre autres sur« la réhabilitation des femmes et des hommes d’enseignement, financièrement et moralement » ainsi que « la mise en place d’un accompagnement scolaire pour les élèves des écoles pendant leur temps libre, afin de donner aux élèves en retard la possibilité de réussir dans leur parcours scolaire ».
Dans le domaine de la santé, le PAM s’engagerait, au cas où il hériterait d’une victoire qui le placerait à la tête de l’Exécutif, à améliorer la situation des professionnels de Santé, à mettre en place un système de récompense basé sur la performance en échange de l’efficacité, et à déléguer certaines des missions du secteur public au secteur privé, afin de rationaliser au mieux les investissements publics dans le secteur de la santé.Il s’est également engagé à faire bénéficier les citoyens concernés par le Régime d’assistance médicale (RAMED) ou encore de la Couverture sociale des services du secteur privé à condition que l’État paye la différence de coût des services.
Faisant preuve d’un optimisme de bon aloi, A. Ouahbi a assuré que les candidats du parti « feront de leur mieux pour obtenir des résultats positifs », ajoutant que « la première place est proche de nous, et nous ne sommes qu’à quelques centimètres d’elle, et nous ne manquons que d’un peu d’enthousiasme pour l’atteindre ».

Recommandé pour vous