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Elargissement otanique à l’Est : Une projection qui pourrait être permanente, assure J. Stoltenberg

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Le récent renforcement de la présence militaire de l’Otan en Europe de l’Est pourrait revêtir un caractère plus permanent, a déclaré lundi 7 février le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg.

« Nous avons déjà consolidé notre présence, nous sommes prêts à déployer si nécessaire les forces de réaction rapide de l’Otan et nous étudions la modification de notre présence sur le flanc est de l’Alliance pour un délai plus prolongé », a indiqué J. Stoltenberg lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président polonais Andrzej Duda. Selon lui, des consultations sont en cours au sein de l’Otan en vue de « raffermir davantage la défense et la dissuasion ».
Pourtant, aucune décision sur un renforcement à long terme de l’Alliance en Europe de l’Est n’est encore prise, a-t-il souligné.
Pour sa part, le chef du Comité militaire de l’Otan, le Tchèque Petr Pavel, a annoncé lundi que l’Alliance envisageait d’envoyer des renforts dans les Républiques baltes et en Pologne si les troupes russes déployées depuis mi-janvier en Biélorussie pour des exercices conjoints y restent de manière permanente.
Dans le même temps, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a promis que Washington continuerait à travailler « avec ses alliés et partenaires » pour « accroître significativement l’assistance à l’Ukraine » afin de l’aider à « se préparer à se défendre ».
La semaine dernière, les États-Unis ont envoyé 3.000 soldats en Pologne et en Roumanie, qui partagent des frontières communes avec l’Ukraine, sur fond de regain de tensions autour du Donbass.
Le département de la Défense des Etats-Unis a annoncé mardi 8 février qu’un premier détachement de militaires US était arrivé en Roumanie. Selon le site du département de la Défense, John Kirby, porte-parole, a indiqué que le déplacement des 1 000 soldats de «l’escadron Stryker» vers la Roumanie était terminé. Une information confirmée partiellement à la presse par le ministre de la Défense nationale de Roumanie, Vasile Dîncu : «Une centaine de militaires américains, des spécialistes chargés de préparer le déploiement [du futur contingent], sont déjà arrivés […] Le reste des troupes ne tardera pas». Il n’a toutefois pas communiqué plus de précisions sur le calendrier ou les bases militaires où ces soldats seront stationnés. Le Pentagone affirme également que «quelques centaines de soldats du 82e corps aéroporté ont été transférés en Pologne depuis Fort Bragg, en Caroline du Nord». «Environ 1 700 soldats seront déployés en Pologne dans les prochains jours», précise le communiqué publié le 7 février. J. Kirby a expliqué que les troupes US s’installent dans le but d’effectuer des exercices avec leurs «partenaires en Roumanie et en Pologne».
Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie accueille déjà sur son sol 900 soldats américains, 140 italiens et 250 polonais.
Réagissant à ce ballet, Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait soutenu que «ces gestes destructeurs qui ne sont justifiés par personne, augmentent les tensions militaires et réduisent le champ pour des solutions politiques». Selon lui, cette décision «ne fait que réjouir les autorités de Kiev» : «On peut continuer à saboter les accords de Minsk en toute impunité», avait-il ajouté, à propos des accords en vue d’un règlement de la crise interne à l’Ukraine.
Côté français, Emmanuel Macron avait déclaré que Paris serait prête à «s’engager sur de nouvelles missions» et avait envoyé fin janvier des experts en Roumanie, en vue du possible déploiement de troupes. La ministre des Armées Florence Parly avait pour sa part affirmé le 29 janvier que la France était prêt «à défendre» les pays proches de l’Ukraine et avait évoqué un envoi de troupes en Roumanie. Une démarche qui ne serait pas destinée selon elle à «contribuer à une quelconque escalade militaire».

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