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Embrasement à Al-Qods : Les Palestiniens refusent le fait accompli israélien

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La tension bat son plein en Palestine occupée. Pour la deuxième nuit consécutive, des affrontements ont éclaté, dimanche soir, entre les Palestiniens et la police d’occupation israélienne près de la porte de Damas dans la ville sainte d’Al-Quds.

Au moins 19 Palestiniens ont été blessés, dont une majorité par des balles en caoutchouc, et 10 autres ont été arrêtés par les forces d’occupation, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.

Les jeunes Palestiniens se rassemblent d’habitude aux alentours de mosquée d’AlAqsa après la rupture du jeune du mois de Ramadan, mais la police d’occupation tente souvent de les interdire et les disperser par la force.

Plus tôt dimanche, Yair Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères, a mené une tournée provocatrice dans le secteur de la porte de Damas, une des portails de la mosquée d’AlAqsa. Selon les médias israéliens, Y. Lapid a été accompagné par Yoav Segalovitz, vice-ministre de la Sécurité publique, Orna Barbivai, ministre de l’Economie et du directeur général du ministère des Affaires étrangères. « C’est une période difficile et tendue, mais nous avons une police sur laquelle on peut compter pour traverser cette période complexe», a déclaré Y. Lapid, cité par le Times of Israel.

En réaction, le Hamas et l’Autorité palestinienne ont qualifié l’incursion de Y. Lapid de « dangereuse escalade et provocation ». Le Hamas a été cassant. « Nous et notre peuple nous sommes engagés à défendre Al-Quds et la mosquée d’Al-Aqsa par la force et par tous les moyens à notre disposition », a-t-il fait savoir.

Dans la même veine, Ahmad Al-Mudallal, dirigeant du Jihad islamique a prévenu que la poursuite des crimes de l’occupation et les incursions de l’esplanade de la mosquée d’Al-Aqsa par les dirigeants de l’occupation et des colons extrémistes, conduira à des opérations plus qualitatives dans la profondeur stratégique de l’entité sioniste.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne a « condamné dans les termes les plus forts l’incursion provocatrice du ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid dans le secteur de Bab Al-Amoud [Porte de Damas] à Al-Quds occupé ». Comme il a également fermement condamné les promesses faites aux extrémistes juifs de « déployer davantage de forces d’occupation et de police à Al-Quds sous prétexte de leur assurer une protection pendant les fêtes juives ».

Craintes israéliennes

Sur un autre plan, Tel-Aviv nourrit ses pires craintes quant à l’opprobre que la politique israélienne en Palestine génère. La nomination de Francesca Albanese, experte juridique italienne au poste de rapporteur spécial pour les droits de l’homme en Palestine occupée, est vue d’un mauvais œil par les autorités sionistes.

Le Jerusalem Post a indiqué que cette nomination a été condamnée par l’ambassadeur israélien dans l’organisation onusienne car elle avait dans le passé, comparé la Nakba palestinienne à « l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale ». Selon le journal, Meirav Eilon Shahar, représentante d’Israël auprès de l’ONU Genève, a affirmé après l’annonce par le président du Conseil des droits de l’homme que F. Albanese avait été nommée à ce poste, qu’ « Israël n’attend aucun traitement équitable, objectif ou professionnel de la part d’un militant qui promeut la calomnie flagrante. »

« Albanese a comparé l’Holocauste à la Nakba et a appelé à la destruction réelle de l’État-nation du peuple juif », a déclaré M.E. Shahar, selon le journal israélien. Auteur du livre « Palestinian Refugees in International Law », F. Albanese parlait dans des vidéos publiées sur YouTube de son soutien au droit des Palestiniens à retourner dans leur patrie, en disant que «la tragédie qui a frappé le peuple juif pendant l’Holocauste est une tragédie indescriptiblement terrible, et il en va de même pour les Palestiniens : la Nakba représente la fragmentation du tissu collectif du peuple », a-t-elle dit, rapporte le Jerusalem Post.

Albanese a aussi déclaré dans la vidéo que « l’occupation du peuple palestinien par Israël n’était pas une guerre entre États », mais plutôt un « projet colonial qui s’est transformé en apartheid ».

À l’issue de sa 49e session tenue à Genève, le Conseil des droits de l’homme avait annoncé, la nomination de F. Albanese au poste de rapporteur spécial pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, pour succéder au rapporteur spécial Michael Lynk.

Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés s’est félicité de la nomination de F. Albanese au poste de rapporteur spécial, notant qu’elle « complétera l’important héritage juridique établi par les rapporteurs spéciaux pour la Palestine et les résultats des rapports internationaux sur l’apartheid, et l’établissement par Israël, la puissance occupante illégale, d’un régime d’apartheid et de colonisation ».

Le ministère a salué l’histoire « honnête » de F. Albanese, ses qualifications juridiques et son indépendance, et l’importance de s’appuyer sur les réalisations de ses prédécesseurs à ce poste important.

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