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Emeutes en RDC : Un mort et des blessés parmi les casques bleus marocains

Antonio Guterres, S.G des Nations unies, a présenté, mardi, ses plus sincères condoléances au Maroc après la mort d’un soldat des Forces armées royales (FAR) faisant partie du contingent déployé en République Démocratique du Congo (MONUSCO). Une vingtaine d’autres soldats marocains ont été légèrement blessés lors des rassemblements qui ont dégénéré lundi en saccage et en pillage des locaux de la mission des Nations unies.

Farhan Haq, porte-parole de l’ONU, indique dans un communiqué que le Secrétaire général de l’ONU «présente ses plus sincères condoléances» à la famille du défunt et au gouvernement marocain.

Le défunt a succombé à ses blessures causées par des tirs d’armes à feu, lors des attaques rebelles contre plusieurs sites de déploiement du contingent des FAR, profitant d’une manifestation agressive de la population locale contre la présence de la MONUSCO, survenue les 25 et 26 juillet, selon un communiqué de l’état-major général des FAR. Ces attaques, ajoute-t-on, ont fait également 20 blessés légers parmi les militaires du contingent des FAR au niveau du site de Nyamilima, qui ont été aussitôt pris en charge.

Deux autres casques bleus de nationalité indienne ont été tués dans ces attaques alors qu’un autre de nationalité égyptienne a été blessé.

Dans le communiqué, le SG de l’ONU a également présenté ses condoléances au gouvernement indien, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés. Il a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement de la MONUSCO à travailler avec les autorités congolaises pour enquêter sur ces incidents.

Rappelant l’accord sur le statut des forces conclu entre l’ONU et le gouvernement de la République démocratique du Congo, qui garantit l’inviolabilité des locaux de l’ONU, A. Guterres a souligné que toute attaque dirigée contre les Casques bleus des Nations Unies peut constituer un crime de guerre. Il a, dans ce cadre, appelé les autorités congolaises à enquêter sur ces incidents et à traduire rapidement les responsables en justice.

Le haut responsable onusien a, en outre, réaffirmé le ferme attachement des Nations Unies à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la RDC, ajoutant que l’ONU, par l’intermédiaire de son Représentant spécial et de sa Mission mandatée par le Conseil de sécurité, continuera de soutenir le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays.

Lundi, à Goma, le QG et la base logistique de la mission des Nations unies ont été saccagés et pillés par les manifestants au cri de « Monusco dégage ». La police et l’armée congolaises ont été débordées. La mission des Nations unies qui a fait des tirs de sommation est accusée d’avoir tiré depuis son QG sur les manifestants. Les manifestations ont aussi paralysé Butembo, important carrefour commercial du Nord-Kivu, ainsi que la ville de Beni, plus au nord, située à 350 km au nord de Goma.Les autorités congolaises ont condamné toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations unies. Les manifestations avaient été interdites par le maire de la ville de Goma, rappelle la Monusco. Mais les jeunes de l’UDPS, le parti présidentiel, les avaient encouragées, tandis qu’il y a deux semaines, le président du Sénat avait appelé la Monusco à « plier bagage ».

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