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Enquête sur l’assassinat du Président haïtien : Soupçonné, le Premier ministre limoge le procureur

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Alors que le parquet de Haïti a demandé l'inculpation du chef du gouvernement Ariel Henry pour l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, le premier a annoncé avoir décidé de limoger le procureur à l'origine des poursuites.

A.Henry, Premier ministre haïtien,a limogé mardi 14 septembre le procureur qui le menaçait d’inculpation dans le cadre de l’assassinat en juillet du président de Haïti Jovenel Moïse. «J’ai l’avantage de vous informer qu’il a été décidé de mettre fin à votre fonction», indique le Premier ministre dans une lettre rendue publique. Le chef du parquet de Port-au-Prince avait demandé plus tôt dans la journée au juge enquêtant sur l’assassinat du président haïtien d’inculper le Premier ministre Ariel Henry, en raison d’appels téléphoniques qu’il aurait eus avec l’un des principaux suspects du meurtre.

Bed-Ford Claude, commissaire du gouvernement de Port-au-Prince – équivalent du procureur – a par ailleurs demandé qu’A. Henry soit interdit de quitter le territoire haïtien «en raison de la gravité des faits exposés».
Le chef d’Etat haïtien avait été abattu le 7 juillet par un commando armé à son domicile de Port-au-Prince. Dans une lettre adressée au tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude assure qu’il «existe suffisamment d’éléments compromettants qui forment sa conviction sur l’opportunité de poursuivre Monsieur Henry et de demander son inculpation pure et simple». Dans un second courrier, envoyé au directeur de l’administration migratoire, le commissaire du gouvernement justifie l’interdiction demandée de sortie du territoire à l’encontre d’A. Henry «pour des présomptions graves d’assassinat sur le président de la République».
Le 10 septembre au soir, le chef du gouvernement avait été invité à se présenter le 14 septembre au parquet. Le 11 septembre, le Premier ministre avait dénoncé la démarche du procureur, la qualifiant de diversion. «Les manœuvres de diversion pour semer la confusion et empêcher la justice de faire sereinement son travail ne passeront pas», avait réagi A. Henry. «Les vrais coupables, les auteurs intellectuels et les commanditaires de l’assassinat odieux du président Jovenel Moïse seront trouvés, traduits en justice et punis pour leur forfait», avait-il ajouté. 44 personnes, dont 18 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne, ont déjà été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de J. Moïse, commis à son domicile sans qu’aucun policier de sa sécurité rapprochée n’ait été blessé.

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