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Entre Washington et Moscou, R.T. Erdogan balance : L’administration US critiquée par Ankara

Entre la Turquie et les États-Unis, la guerre des mots reprend de plus belle. Le Président turc a affirmé qu’il avait "bien travaillé" avec les Présidents Bush, Obama et Trump, mais n’avait pas pris "un bon départ" avec Joe Biden. Mais il est allé plus loin en assurant que son pays n’entendait pas rester immobile alors que les Américains livrent armes et munitions à la rébellion en Syrie, les Kurdes en l’occurrence.

Recep Tayyip Erdogan estime que ses relations avec Joe Biden n’ont pas très bien démarré après l’arrivée du nouveau locataire à la Maison-Blanche. « J’ai bien travaillé avec Bush, j’ai bien travaillé avec Obama, j’ai bien travaillé avec Trump, mais je ne peux pas dire que nous avons pris un bon départ avec Biden », a-t-il déclaré aux journalistes à New York à l’issue de sa visite aux États-Unis à l’occasion de l’AG de l’ONU.
Il a également évoqué plus largement les relations entre Ankara et Washington. « Je pense qu’en tant que deux pays de l’Otan, nous devrions être animés par l’amitié et non l’hostilité […] Le point que nous avons atteint dans les relations avec l’Amérique depuis mes presque 19 années de présence aux postes de Premier ministre et de Président n’est malheureusement pas le meilleur », a-t-il affirmé, cité par le quotidien Hurriyet.
Toujours selon le Président turc, « la situation actuelle des deux pays de l’Otan n’augure rien de bon ».
R.T. Erdogan a également commenté sa prochaine entrevue avec Vladimir Poutine en Russie. « Notre rencontre bilatérale avec M.Poutine, qui se tiendra le 29 septembre à Sotchi, sera très importante. Nous n’aurons pas de négociations entre délégations, seulement en tête-à-tête. » Il a précisé qu’il serait notamment question de la situation en Syrie, en particulier à Idlib, mais aussi des relations russo-turques et de leur développement. « J’espère que nous entrerons dans une période de coopération encore plus étroite entre nos pays », a-t-il fait remarquer.
Il a également souligné une nouvelle fois la détermination de la Turquie en ce qui concerne l’acquisition des systèmes de défense russes et la décision de Washington de refuser à Ankara ses chasseurs « furtifs » sous le prétexte d’achat des S-400 russes. « La pression constante sur nous à cause du S-400 est inacceptable. Pour nous, le contrat du S-400 est terminé. Il n’y a pas de retour en arrière », a-t-il souligné pour conclure.

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