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Envolée des prix des hydrocarbures : La Samir, un pari fou de la CDT ?

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En dépérissement, Samir, unique raffinerie du pays qui trône sur la façade atlantique de Mohammedia, pourrait retrouver son activité suspendue depuis 2005. Si le Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI) n’a pas encore dit son mot sur la reprise des activités de ce fleuron industriel, la CDT croit que le pari est des plus gagnants pour le pays.

La conjoncture actuelle marquée par le renchérissement des produits pétroliers pousse la Confédération Démocratique du Travail (CDT) à joindre sa voix à celle de nombre d’analystes et de collectifs pour inciter le gouvernement à rouvrir la Samir. Parmi les arguments avancés par le syndicat trône en tête la réduction des dépenses liées à la « facture énergétique » et la relance des profits via le raffinage de l’or noir dont le prix est passé de 5 dollars le baril à environ 20 dollars. Pour la Centrale syndicale, la restauration de cette infrastructure de raffinage pourrait se faire en l’espace de huit mois avec, qui plus est, un budget de moins de deux milliards de dirhams.

Argent perdu ? Que non, argumente la CDT qui considère que la Samir pourrait générer un bénéfice annuel brut de 10 milliards de dirhams et un bénéfice net de 5 milliards de dirhams, avec récupération du montant du forfait en 4 ans et, en sus, la couverture des dépenses de remise en état dès la première année d’exploitation. Cela sans parler de la récupération des emplois, estimés à plus de 600, perdus dans cette sombre affaire.

Au-delà de la reprise du processus de raffinage, c’est aussi la capacité de stockage de cet outil industriel à l’abandon qui pourrait être mis à profit pour garantir au pays le stock stratégique en hydrocarbures. Valeur aujourd’hui, l’Exécutif qui pointe les défaillances et gère à la hussarde le yo-yo des produits pétroliers importés ne donne aucun signe sur la réactivation ou non de la raffinerie. Une valse-hésitation qui pénalise le pays à plus d’un titre… A l’exception, bien sûr, des importateurs et distributeurs qui se jouent de la libéralisation du secteur.

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