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Exécution de la loi de finances : Le déficit budgétaire s’allège à 18,3 Mrds DH au S1-2022

La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) au premier semestre de 2022 fait ressortir un déficit budgétaire de 18,3 Mrds DH, contre 29,3 Mrds DH un an auparavant, indique le ministère de l'Économie et des finances.

Cette évolution recouvre une augmentation des recettes (+28 Mrds DH) plus importante que celle des dépenses globales (+17 Mrds DH), explique le ministère dans un document sur la SCRT du mois de juin 2022. Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de 23,5% comparativement à fin juin 2021 et un taux de réalisation de 56,1% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF), précise la même source.

De leur côté, les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 21,8%, enregistrant ainsi un taux de réalisation de 59% et ce, en dépit de la poursuite de l’effort de remboursement des crédits de TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont atteint un montant de 8,6 M Mrds DH, contre 6,4 Mrds DH à fin juin 2021.

Pour leur part, les recettes non fiscales se sont établies à près de 14 Mrds DH, en augmentation de 4,2 Mrds DH.

La SCRT fait également ressortir une augmentation des dépenses ordinaires de 15% et un taux d’exécution de 56,1%. Cette évolution s’explique principalement par la hausse des charges de la compensation (+12,1 Mrds DH) et des dépenses au titre des biens et services (+6,9 Mrds DH). L’augmentation des charges de la compensation est attribuable, notamment, à la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 861 $/T contre près de 530 $/T à fin juin 2021. Ces charges, qui comprennent des subventions accordées aux professionnels du secteur du transport pour 1,5 Mrds DH dans le cadre des mesures décidées par le Gouvernement pour faire face au renchérissement des cours des produits énergétiques, ont atteint près de 21 Mrds DH, soit un taux de réalisation de 123,6% par rapport à la prévision initiale de la LF-2022.

La progression des dépenses de biens et services recouvre un montant de 4,2 Mrds DH au titre des « autres biens et services » et 2,7 Mrds DH au titre des dépenses de personnel. Les charges liées aux intérêts de la dette ont, quant à elles, connu une hausse à 16,9 Mrds DH, recouvrant une augmentation des intérêts de la dette intérieure (+418 MDH) et un recul de ceux afférents à la dette extérieure de 127 MDH. Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 387 MDH, contre un solde négatif de 8,5 Mrds DH à fin juin 2021.

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 39,6 Mrds DH, contre 31,8 Mrds DH un an auparavant. Comparativement aux prévisions de la LF 2022, leur taux de réalisation s’est élevé à près de 50,7%. De leur côté, les comptes spéciaux du Trésor (CST) ont dégagé un solde excédentaire de près de 20,9 Mrds DH. Les ressources de ces comptes tiennent compte de 6,3 Mrds DH correspondant au produit de la Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus, affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, contre 3,5 Mrds DH à fin juin 2021.

La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l’Economie et des finances, les résultats de l’exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente. Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

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