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Expulsion de diplomates russes : Une nouvelle fournée à Paris et Berlin

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L'Allemagne a annoncé lundi 4 avril avoir décidé d'expulser « un nombre élevé » de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine. La France va quant à elle expulser 35 diplomates russes « dont les activités sont contraires à (ses) intérêts ».

Après la découverte de centaines de cadavres de civils dans des villes récemment évacuées par les troupes russes, les capitales occidentales prennent de nouvelles mesures contre Moscou. A Berlin, Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères  a ainsi annoncé lundi la prochaine expulsion d’un « nombre élevé » de diplomates russes en poste à Berlin. Selon des informations obtenues par l’AFP, leur nombre s’élève à 40.

La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l’ambassade de Russie constituaient « une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous ».  Moscou a réagi à cette expulsion « inamicale » qui va « détériorer » les relations russo-allemandes.

Dans le même sillage, Paris a indiqué s’apprêter à faire de même. La France prévoit d’expulser 35 diplomates russes « dont les activités sont contraires à (ses) intérêts », a appris l’AFP de source proche du Quai d’Orsay. « Cette action s’inscrit dans une démarche européenne », explique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Notre première responsabilité est toujours d’assurer la sécurité des Français et des Européens », précise ce texte.

La Lituanie a de son côté annoncé expulser l’ambassadeur de Russie. « En réponse à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l’horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l’ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie », a ainsi déclaré à la presse Gabrielius Landsbergis, chef de la diplomatie lituanienne.  Quatre employés de l’ambassade russe en Lituanie avaient été expulsés mi-mars pour activités incompatibles avec le statut diplomatique. Le consulat russe installé à Klaipeda, sur la côte baltique, doit fermer lui aussi.

Train de sanctions…

Les États-Unis et leurs alliés cherchent à annoncer « cette semaine » de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, tandis que l’Ukraine recevra plus d’assistance militaire, a pour sa part déclaré lundi Jake Sullivan conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.

Alors que le ministre ukrainien des Affaires étrangères a réclamé un embargo total sur l’énergie de la part du G7, le haut conseiller du président américain a indiqué que les discussions entre Occidentaux à l’heure actuelle portaient notamment sur de possibles mesures « en lien avec l’énergie », sujet très sensible pour les Européens, qui sont très dépendants du gaz russe.

La Russie assure en effet à l’Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole. J. Sullivan a insisté sur la recherche de « consensus » avec l’Union européenne, qui de son côté discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne.

Il est question de fermer plusieurs ports aux bateaux ou aux marchandises russes et de déconnecter toutes les banques russes de la plate-forme Swift. Pour le moment, seules sept banques avaient été visées par cette mesure.

Mais plusieurs voix s’élèvent pour réclamer cet embargo, qui pourrait s’étendre au charbon russe. L’Italie l’a notamment réclamé et la Lituanie, dont le ministre des Affaires étrangères a rappelé que son pays a été le premier à boycotter le gaz russe, a demandé aux pays européens de ne plus être complices de cette guerre et de couper l’approvisionnement.

Selon nos confrères du Financial Times, plusieurs États membres ont aussi demandé davantage de restrictions sur les exportations russes et de mesures individuelles contre des proches de Vladimir Poutine.

Dans le même registre, Russie et a Biélorussie seront également privées des financements de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) avec effet immédiat, a annoncé lundi l’institution. Cette dernière entend aussi fermer ses bureaux à Moscou et à Minsk et se réserve le droit d’annuler tous les fonds alloués à des projets en cours, soit près d’un milliard et demi d’euros.

L’État allemand a quant à lui annoncé qu’il allait prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son « importance pour l’approvisionnement » en énergie de l’Allemagne. L’agence fédérale des réseaux va ainsi devenir jusqu’au 30 septembre l’administrateur de « Gazprom Germania » dont Gazprom était l’unique propriétaire.

« Le gouvernement fait ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité d’approvisionnement en Allemagne, et ceci inclut de ne pas exposer les infrastructures d’énergie à des décisions arbitraires du Kremlin », a expliqué Robert Habeck, ministre de l’Économie allemand, lors d’une conférence de presse. « Les droits de vote des propriétaires de Gazprom Germania sont transférés à l’agence fédérale des réseaux qui peut prendre toutes les décisions nécessaires pour garantir l’approvisionnement », a détaillé le ministre.

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